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Comment réagir face à un arrêt cardiaque ?

Que faire devant une personne en arrêt cardiaque ? Cette question vous devrez peut-être un jour vous la poser. Chaque jour, trente Belges en sont victimes. Voici les 3 étapes pour sauver une vie. 

Première étape : la détection de l'arrêt cardiaque

Il est d'abord nécessaire de comprendre qu'il s'agit bien d'un arrêt cardiaque. Pour cela, il faut vérifier la respiration : "On fait un VES : voir écouter et sentir si la respiration est régulière. Si elle est constante, tout va bien. Si elle est irrégulière ou absente, il faut absolument commencer une réanimation le plus vite possible." Par la même occasion, il faut appeler les secours.

Deuxième étape : le massage cardiaque

Pour effectuer un massage cardiaque, la démarche est assez simple : "Placez le talon d'une de vos mains au milieu de sa poitrine nue. Placez le talon de l'autre main sur votre première main. Solidarisez vos deux mains. N'appuyez ni sur les côtes, ni sur la partie inférieure du sternum", note le site de la Croix-Rouge. Et c'est parti pour 30 compressions de plus ou moins 5 à 6 cm de profondeur.

Le rythme doit être soutenu, environ 15 à 18 secondes pour effectuer les 30 compressions. Des côtes peuvent se briser durant le massage mais c'est préférable à une mort certaine. Ensuite, on pratique le bouche-à-bouche : "On fait une extension de la tête, on serre les narines et on fait le bouche-à-bouche. On reprend de l'air frais. Deuxième insufflation et on est reparti", explique Lucie Fossoul, formatrice à la Ligue francophone belge de sauvetage. Cette action est à maintenir jusqu'à l'arrivée des secours... ou du défibrillateur.

Troisième étape : l'utilisation du défibrillateur

Ivan Blankoff, cardiologue chef de clinique au CHU de Charleroi, explique que dans la plupart des infrastructures sportives, il y a un défibrillateur automatique et externe dont il ne faut pas avoir peur. L'utilisation est très simple et essentielle pour sauver la victime. "On l'allume, y'a un bouton "ON/OFF", on place deux patchs, deux plaques sur le patient. Il y a un dessin à chaque fois et puis le défibrillateur se met à vous parler et à vous expliquer s'il faut faire un massage cardiaque ou s'il faut s'écarter parce qu'il va donner un choc. Extrêmement simple, aucun risque d'erreur.

Le souci : ces appareils sont trop peu nombreux... 15.000 en Belgique, dix fois moins qu'aux Pays-Bas où le taux de survie à un arrêt cardiaque est de 20%, deux fois plus que chez nous. Pour améliorer cette statistique, les défibrillateurs et les formations sont essentiels. Il existe une session en ligne de 25 minutes pour apprendre à intervenir en cas d'arrêt cardiaque.

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