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Le vaccin contre le Papillomavirus est désormais gratuit pour les garçons

C'est l'un des principaux changements de ce 1er septembre. Le vaccin contre le Papillomavirus est désormais gratuit aussi pour les garçons. Le rôle de ce virus est bien connu dans le développement du cancer de l'utérus. On le sait moins, mais il peut provoquer d'autres cancers qui touchent aussi les hommes. Un reportage de Samuel Ledoux et Marc Evrard.

Dès le 1er septembre, tout enfant, qu'il soit fille ou garçon, inscrit en première différenciée, en deuxième secondaire ou âgé de 13 à 14 ans et inscrit dans l'enseignement spécialisé, aura accès au vaccin gratuitement. Depuis 2011, cette vaccination était recommandée aux filles dans le cadre du Programme de vaccination de la Fédération Wallonie-Bruxelles. 

Les infections à HPV peuvent être à l'origine de cancers, dont le plus connu est celui du col de l'utérus. Toutefois, les hommes sont aussi concernés. Les papillomavirus peuvent également causer des cancers du pénis, de l'anus, de la bouche et du pharynx, outre les cancers de la vulve et du vagin. Tant chez les hommes que chez les femmes, il peut provoquer des verrues génitales. Un quart des cancers liés aux papillomavirus touchent les hommes. 

En Belgique, chaque année, 25.000 personnes contractent une maladie liée à ce virus. "Si le garçon n'est pas porteur, il n'est pas non plus transmetteur. Et donc en évitant qu'il ne porte le virus HPV, grâce à la vaccination, on l'empêche aussi de le transmettre à des femmes. Et il y a un effet de population et de transmission qui n'existe plus", explique Frédéric Kridelka, chef de service gyneco-obstetrique au CHU de Liège. 

"Le plus simple (pour les parents) est de réagir positivement au courrier qu'ils reçoivent de l'école, demandant s'ils autorisent la vaccination. À ce moment-là, leur enfant recevra deux doses de vaccin. Si ils veulent le faire hors contexte scolaire, ils peuvent le faire. Ca leur coûtera 11 euros par vaccination. Dans le cadre scolaire, c'est gratuit", précise Frédéric Kridelka.

En moyenne, en presque 10 ans, seulement une jeune fille sur trois a été vaccinée dans le cadre du milieu scolaire.

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