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Coronavirus - BILAN MONDIAL: bouclage levé à Wuhan, hécatombe inédite aux Etats-Unis

Des milliers de Chinois se ruaient vers la sortie mercredi à Wuhan après la fin du bouclage de la ville à l'origine du Covid-19, qui poursuit son périple mortel à travers le monde, avec un bilan quotidien record de près de 2.000 décès aux Etats-Unis.

Des dizaines de milliers de passagers étaient attendus mercredi dans les gares de Wuhan, à la faveur de la levée du blocage imposé fin janvier dans cette ville de 11 millions d'habitants située au centre de la Chine. Zhen, une jeune femme de 24 ans, s'était empressée d'acheter un billet pour partir avant l'aube vers Canton (sud), et ainsi éviter la cohue. "Je suis relativement sereine, l'épidémie s'est stabilisée", a-t-elle déclaré dans la nuit de mardi à mercredi à l'AFP.

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L'aéroport de Wuhan a recommencé à accueillir des passagers en partance, et des milliers d'automobilistes ont pris la route pour quitter la ville. Les contrôles restent toutefois stricts et seules les personnes certifiées en bonne santé peuvent sortir. La veille et pour la première fois depuis le début de l'épidémie, le ministère chinois de la Santé n'avait fait état d'aucun nouveau décès lié au Covid-19 dans le pays. Mercredi, les autorités ont toutefois annoncé la mort de deux personnes au cours des dernières 24 heures.

Plus de 4 milliards de personnes dans près de 100 pays ou territoires sont contraintes ou incitées par leurs autorités à rester chez elles. Des centaines de millions d'entre elles, des chrétiens, s'apprêtent cette semaine à fêter Pâques dans des conditions inédites. Pour la Pâque juive qui commence mercredi soir (et se termine le 16 avril), les familles sont invitées à ne pas se regrouper au-delà du foyer.

CORONAVIRUS - BILAN ET DERNIÈRES INFOS PAR CONTINENT

EUROPE

Partout dans le monde, les autorités tentent d'anticiper les conséquences économiques déjà catastrophiques de la pandémie. Mais les 27 pays de l'Union européenne continuent à afficher leurs divisions. Les pays du Nord restaient mardi soir opposés à ceux du Sud, qui réclament un effort financier sans précédent au prix d'une dette commune.

A Bruxelles, la Commission européenne a finalement renoncé à rendre publiques mercredi ses recommandations pour une sortie coordonnée de la période de confinement, tandis que deux pays, l'Autriche et le Danemark, annonçaient des plans pour lever progressivement les restrictions.

En France, le confinement "va être prolongé" au-delà du 15 avril et Emmanuel Macron s'exprimera lundi peu après 20H00 pour présenter ses décisions concernant la lutte contre l'épidémie durant les prochaines semaines, a indiqué l'Elysée à l'AFP.

En Italie, pays européen le plus touché par le coronavirus, après la période intense du mois de mars, les choses semblent se calmer depuis quelques jours avec "une légère baisse du nombre des admissions", constate Girolamo De Andreis, coordinateur infirmier à l'hôpital Tor Vergata, dans l'est de Rome. Le nombre de malades en soins intensifs a baissé mardi pour la quatrième journée consécutive d'épidémie de coronavirus en Italie, qui a toutefois passé la barre des 17.000 morts avec 604 nouveaux décès en 24 heures.

Le monde du sport tente de s'adapter à la nouvelle donne. En Allemagne, on anticipe des stades vides pour de nombreux matchs à venir, tandis que le "calcio", le foot italien, se déchire pour savoir si la championnat doit reprendre ou pas cette année.

AMÉRIQUE

Aux Etats-Unis, le coronavirus a tué près de 2.000 personnes en 24 heures mardi, soit le pire bilan journalier dans un seul pays depuis le début de la pandémie. Dans l'Etat de New York, les autorités s'accrochent néanmoins à quelques lueurs d'espoir. "La moyenne sur trois jours est en baisse, ce qui est une bonne nouvelle", a souligné le gouverneur Andrew Cuomo.

AFRIQUE

A Madagascar, le confinement est un casse-tête pour les autorités. Dans le tumulte, des centaines de Malgaches ont pris d'assaut mardi les taxibus de la capitale Antananarivo pour échapper à la prolongation du confinement. "Je préfère mourir dans mon village natal que de mourir ici", explique une retraitée, Delila Razanamandimby, au milieu de la foule.

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