Accueil Actu

Dépénalisation de l'avortement: "une avancée libérale pour les femmes"

(Belga) L'accord de majorité intervenu afin de dépénaliser l'interruption volontaire de grossesse (IVG) est "historique parce que l'avortement reste un droit fragile qui nécessite une vigilance constante", a estimé mercredi le président du MR, Olivier Chastel.

"L'avortement était bien autorisé depuis la loi de 1990 mais l'IVG figurait pourtant toujours dans le code pénal, ce qui était insécurisant pour les femmes et les médecins. Aujourd'hui, c'est une revendication portée depuis très longtemps par les mouvements féministes et la société civile qui est en effet entendue", a poursuivi le leader des libéraux francophones. "Cette dépénalisation est obtenue sous un gouvernement libéral. D'autres avant nous en ont rêvé, nous l'avons décidée. Il s'agit d'une décision qui s'inscrit dans la continuité des avancées éthiques votées depuis le début des années 2000, notamment sous cette législature", a encore déclaré M. Chastel. Ce dernier espère qu'il sera possible de dépasser les clivages pour soutenir massivement la proposition de loi que déposera prochainement la majorité. Outre la sortie du Code pénal de faits prévus par la loi, le futur texte supprimera la notion d'état de détresse de la femme exigée aujourd'hui pour recourir à une IVG. Le délai de réflexion de six jours, préalable à toute intervention, est conservé mais en cas de raison médicale urgente invoquée par la femme, on pourra prolonger de quelques jours le délai de 12 semaines de grossesse au-delà duquel l'avortement n'est plus autorisé. Enfin, le médecin qui refuse de pratiquer une IVG sera contraint de renvoyer sa patiente vers un confrère. L'avortement est retiré en tant que tel du Code pénal mais la pénalisation des actes réalisés hors respect des conditions est maintenue. Les libéraux y voient une dépénalisation là où les chrétiens-démocrates soulignent le maintien de la pénalisation. (Belga)

À lire aussi

Sélectionné pour vous