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Guillaume souhaite un décret pour effaroucher les loups dans le parc des Ecrins

Le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume a souhaité jeudi que le Premier ministre ou la ministre de la Transition écologique prenne un décret permettant aux éleveurs "désespérés" du parc national des Ecrins (Hautes-Alpes) d'effaroucher les loups qui font de gros dégâts dans leurs troupeaux.

"Je souhaiterais un décret pris par le Premier ministre ou la ministre de la Transition écologique, non pas pour tuer, mais pour effaroucher, que l'éleveur qui a le permis de chasse puisse défendre son troupeau" a dit le ministre sur CNews, alors que des éleveurs ont manifesté leur colère à Gap.

"Nous venons de mettre en place le plan loup, et nous avons la possibilité de faire des prélèvements jusqu'à 17% de la population de loups car le loup n'est plus une espèce en voie de dépeuplement (...) il y a plus de 500 loups sur le territoire français" a-t-il rappelé.

Mais dans les Hautes-Alpes, les éleveurs du parc des Ecrins sont dans une situation particulière: "dans un parc naturel on ne peut pas tirer, c'est la loi" a rappelé le ministre.

Dans cette région, le ministre assure avoir "vu la détresse des éleveurs qui n'en peuvent plus". "Ces jeunes sont désespérés, quand on voit 30 ou 40 brebis dérochées (qui se jettent dans le vide après avoir été poursuivies par un prédateur, NDLR), ce n'est plus possible" a jugé le ministre.

Ses propos interviennent alors que les éleveurs qui bloquaient l'entrée principale de la préfecture des Hautes-Alpes depuis lundi soir ont levé le camp dans la nuit sans avoir obtenu l'autorisation de tirer sur les loups à l'issue d'une rencontre mercredi soir entre la patronne de la FNSEA et la ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne.

"Effaroucher, c'est mettre un coup de fusil, pas forcément tuer, mais les faire partir" a précisé le ministre.

Didier Guillaume a par ailleurs souhaité qu'il y ait aussi plus de "prélèvements de sangliers" qui prolifèrent et détruisent les cultures.

"Si nous continuons comme cela, il va y avoir beaucoup de cultures ravagées par les sangliers: il faut tuer les sangliers et pour tuer les sangliers il faut des chasseurs" dont les rangs se clairsèment actuellement, a-t-il martelé.

Les sangliers sont aussi potentiellement vecteurs de la peste porcine africaine qui ravage les élevages en Asie notamment et une partie de l'Europe de l'Est et centrale.

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