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La 2e vague a un impact mental sérieux sur le personnel de l'horeca et du culturel

(Belga) Depuis qu'il est devenu clair que le coronavirus connaît une recrudescence, le bien-être mental des employés du secteur de l'horeca et de la culture s'est considérablement détérioré. C'est ce qu'il ressort mardi d'une analyse de l'étude bihebdomadaire corona effectuée par l'Université d'Anvers. Les mesures sanitaires pèsent mentalement le plus lourd pour les étudiants, même si, dans ce groupe, il y a eu une amélioration au cours des dernières semaines et depuis le début de l'année académique.

La grande étude corona de l'Université d'Anvers, menée en collaboration avec l'UHasselt, la KU Leuven et l'ULB, mesure le bien-être mental des Belges tout au long de cette crise sanitaire et ce, depuis le 24 mars. Six mois après la première enquête, les chercheurs ont à présent un peu de recul pour analyser comment la santé mentale a évolué dans différents groupes de la population. C'est logiquement au cours de la période de confinement que nous nous sentions le moins bien, selon l'étude. La situation a commencé à s'améliorer quand la stratégie de sortie de crise a été enclenchée. Mi-juin, le niveau moyen de bien-être équivalait à peu près à celui du virus mais lorsque le nombre de contaminations a recommencé à augmenter, le bien-être mental s'est à nouveau détérioré. L'impact mental a été particulièrement lourd pour les étudiants. À l'époque précorona, ils appartenaient à la tranche d'âge qui entretenait de loin le plus de contacts sociaux et physiques en dehors du foyer", explique le chercheur Koen Pepermans. Ces dernières semaines, le bien-être mental des étudiants semble s'être légèrement amélioré, peut-être parce qu'il y a maintenant plus de clarté sur la nouvelle année universitaire. Un groupe qui connaît des difficultés croissantes depuis la dernière vague est celui des personnes actives dans le secteur de l'horeca et de la culture. Les chercheurs soulignent l'incertitude croissante quant à la façon dont le virus affectera davantage la vie de ces personnes. "Il était en effet devenu évident qu'une deuxième vague était là. Les tensions se sont à nouveau intensifiées dans ces groupes ces dernières semaines. Ils craignent, après tous les efforts qu'ils ont déjà consentis, que les règles imposées dans leurs secteurs soient à court terme à nouveau plus strictes." Les retraités ont par contre connu des niveaux de bien-être mental sensiblement améliorés. "Ils vivent relativement moins d'incertitude, en partie parce que dans notre société solidaire, le revenu des retraités reste constant et l'accès aux soins de santé est garanti", avance encore M. Pepermans. À noter que la semaine de la santé mentale soutenue par de la Commission Communautaire Française (COCOF) et menée en partenariat, du 10 au 17 octobre en région bruxelloise, avec Question Santé, Culture et Santé, le secteur de la Promotion de la Santé et le Centre de Documentation et de Coordination Sociales, fait l'objet d'une campagne qui cherche à éviter "les discours anxiogènes et la stigmatisation", indiquent ces organisateurs. Elle rappelle notamment que "les ressources les plus puissantes sont les plus simples: favoriser l'expression, ouvrir le dialogue et parler de son vécu". (Belga)

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