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Ce que l'on sait sur la disparition de l'avion d'Emiliano Sala

La nuit a interrompu les recherches visant à retrouver d'éventuels décombres de l'avion de tourisme à bord duquel se trouvait l'attaquant italo-argentin Emiliano Sala, disparu lundi soir au nord de l'île de Guernesey alors qu'il rejoignait Cardiff depuis Nantes. Le point mardi soir sur le drame.

. Pourquoi Emiliano Sala faisait-il le trajet ce jour-là?

Le footballeur de 28 ans venait tout juste de voir son transfert de Nantes (Ligue 1) à Cardiff (Premier League) être officialisé, dans une opération record pour le club gallois selon la presse (17 millions d'euros évoqués).

Après une visite au pays de Galles la semaine précédente, et plusieurs jours de péripéties autour de son transfert finalement officialisé samedi au grand dam de l'entraîneur nantais Vahid Halilhodzic, l'avant-centre aux 12 buts en L1 cette saison était revenu à Nantes durant le week-end pour faire ses adieux au club canari.

Il devait rejoindre définitivement Cardiff lundi soir, en vue d'effectuer son "premier jour" sous ses nouvelles couleurs mardi, selon le club gallois.

Lundi, le joueur, très apprécié par ses coéquipiers et son staff, revient à la Jonelière, le centre d'entraînement du FC Nantes, prendre ses dernières affaires. A 13h00, heure de Paris, il publie une photo de lui entouré de ses ex-coéquipiers, souriant, en guise de dernier au-revoir à son club.

. Dans quelles conditions est-il parti ?

Sala quitte ensuite le centre d'entraînement pour rejoindre l'aéroport. Selon plusieurs médias, il y est accompagné par son coéquipier Nicolas Pallois, à qui il confie des craintes quant à la sécurité du vol, ayant déjà emprunté le même avion pour son trajet Cardiff-Nantes.

Avant de décoller, le footballeur appelle sa mère en Argentine: "il était très heureux, au meilleur moment de sa carrière", raconte celle-ci à la presse argentine.

Il embarque enfin dans la soirée à bord d'un petit appareil de tourisme monomoteur Piper PA-46 Malibu, et s'envole pour Cardiff.

. Quelles sont les circonstances de la disparition ?

A 20h23, heure anglaise (GMT), le contrôle aérien de l'île de Jersey, dans la Manche, signale qu'un appareil Piper Malibu a disparu des radars, avec à son bord deux personnes. Ils précisent que l'avion, qui volait dans un premier temps à 5.000 pieds, avait demandé à descendre et évoluait à 2.300 pieds quand il a disparu des radars.

La police de Guernesey lance une opération de sauvetage au large d'Aurigny, une île située au nord-ouest de Guernesey, avec deux hélicoptères et plusieurs bateaux. Ils doivent ensuite interrompre ces recherches en raison des conditions météorologiques.

Mardi, des sources policières françaises au petit matin, puis la direction générale de l'aviation civile (DGAC) vers midi, confirment qu'Emiliano Sala était à bord de l'appareil. La police de Guernesey indique que deux personnes avaient pris place dans l'avion, et précisent avoir "appelé tous les terrains d'aviation du sud de l'Angleterre pour savoir si (l'avion) y avait atterri."

. Où en sont les recherches ?

Les recherches, qui se sont poursuivies toute la journée de mardi sous la direction des garde-côtes de Guernesey, avec des moyens britanniques et français - cinq avions ou hélicoptères et deux bateaux de sauvetage -, sont interrompues mardi soir à 18h00, heure de Paris, par la nuit après "15 heures" d'opérations concentrées sur une zone de près de 3000 kilomètres carrés.

La police de Guernesey, qui indique compter reprendre les recherches au lever du soleil mercredi, souligne qu'"aucune trace des personnes à bord" n'a été trouvée et que les chances de survie sont "minces" en cas d'amerrissage de l'appareil.

"Malheureusement, nous craignons le pire", avance de son côté John Fitzgerald, directeur général de l'agence de secours maritimes, Channel Islands Airsearch.

S'il est tombé, "l'avion se serait brisé, auquel cas il n'y a pas d'espoir". De plus, "la température de l'eau est si froide en ce moment que s'ils se trouvaient dans l'eau, le froid les aurait maintenant gravement affectés", ajoute-t-il à l'AFP.

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