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Conflit en Syrie - Les usines syriennes autorisées à importer directement du carburant pendant trois mois

(Belga) Les autorités syriennes ont autorisé lundi les usines à importer directement du carburant pour les trois prochains mois, a annoncé l'agence officielle Sana, alors que le pays connaît d'importantes pénuries depuis le début de l'année.

Le gouvernement de Damas a toujours été l'unique importateur d'essence ou de fioul en Syrie, mais depuis le début du conflit en 2011, il est confronté à de sévères sanctions économiques imposées par les Occidentaux qui entravent ces importations. Un décret gouvernemental "autorise les chambres d'industrie et les industriels à importer du carburant et du fioul (...) pendant trois mois", a précisé l'agence Sana. L'objectif est de "répondre aux besoins industriels, soutenir la fourniture des dérivés pétroliers, assurer des quantités supplémentaires pour la production et répondre aux besoins des citoyens". L'économiste basé à Damas Chadi Ahmed a salué une mesure qui "établit une sorte de partenariat entre le public et le privé pour assurer les besoins de base". "Pour éviter le blocus, il faut faire tourner les rouages de l'économie", souligne-t-il. L'ampleur de la crise a poussé le président Bachar al-Assad à reconnaître en février de "vraies souffrances", qu'il a aussitôt imputées aux sanctions économiques contre la Syrie et à la distribution inégale entre provinces. Le ministre du Pétrole et des Ressources minérales, Ali Ghanem, a annoncé au Parlement que des efforts étaient en cours pour stimuler la production locale de gaz et identifier des ressources alternatives pour satisfaire la demande croissante. Avant la guerre, le pays bénéficiait d'une relative autonomie énergétique, mais son secteur pétrolier et gazier a subi depuis 2011 des pertes estimées par les autorités à 74 milliards de dollars, alors que les principaux champs pétroliers échappent toujours au contrôle de Damas. La guerre a entraîné des destructions estimées par l'ONU à quelque 400 milliards de dollars (345 milliards d'euros). Le niveau de l'économie est revenu trois décennies en arrière, selon des experts. (Belga)

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