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Coronavirus en Belgique: les entreprises doivent se préparer aujourd'hui à une reprise après le 3 mai

Le coronavirus en Belgique a entraîné une période de confinement sans précédent pour la population belge. Celui-ci a été prolongé jusqu'au 3 mai inclus par le Conseil National de sécurité, avant une reprise progressive des activités du pays.

Les entreprises doivent se préparer dès maintenant au redémarrage de leurs activités après le 3 mai, estime la Fédération des entreprises de Belgique (FEB), dans la foulée de l'annonce du prolongement de deux semaines du confinement.

La FEB demande que le Groupe d'experts en charge de l'exit strategy (GEES) présente rapidement une stratégie de sortie du confinement claire. "Il faudrait que les entreprises qui sont en train de préparer leur planning pour les prochaines semaines sachent à quoi s'en tenir dès le début de la semaine prochaine."

"Le Conseil de sécurité a pris les bonnes décisions: maintenir les mesures moyennant quelques assouplissements ciblés et contrôlés. Nous sommes arrivés à un point où la santé et l'économie ne doivent plus être opposées, mais bien combinées. Nous devons redémarrer progressivement notre économie sans perdre de vue le risque sanitaire pour la population et le risque de résurgence de la pandémie", commente le CEO Pieter Timmermans.

Une très forte perte de chiffre d'affaires 

Le Syndicat Neutre pour Indépendants (SNI) regrette pour sa part l'absence d'une feuille de route pour toutes les entreprises qui peuvent garantir la distanciation sociale, comme le secteur du commerce de détail.

"Neuf petits entrepreneurs sur dix subissent une très forte perte de chiffre d'affaires et ne voient pas le bout du tunnel. Seule une communication claire sur un déconfinement progressif peut donner une perspective", signale le SNI dans un communiqué mercredi soir.

On favorise la grande distribution au détriment du petit commerce.

Le syndicat s'insurge en outre contre le fait que les fleuristes indépendants doivent rester fermer, alors que la réouverture prochaine des jardineries, pépiniéristes et magasins de bricolage a été annoncée par le conseil de sécurité. "C'est une concurrence déloyale totalement inacceptable qui viendra s'ajouter à celle, déjà existante, des supermarchés qui vendent eux aussi des fleurs", déplore Christine Mattheeuws, présidente du SNI.

"Une fois de plus, on favorise la grande distribution au détriment du petit commerce alors qu'il peut aussi appliquer la distanciation sociale sans problème étant donné qu'il concentre moins de monde qu'une grande surface", relève-t-elle. Le syndicat appelle encore à des nouvelles mesures de soutien, notamment en Wallonie et à Bruxelles, pour les indépendants et les PME qui sont de facto fermés.

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