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Guaido demande au G7 d'évoquer la crise vénézuélienne pendant le sommet de Biarritz

Le chef de file de l'opposition vénézuélienne Juan Guaido a envoyé une lettre aux dirigeants du G7 pour leur demander d'évoquer la crise qui secoue son pays lors de leur sommet en France, a indiqué dimanche le Parlement contrôlé par l'opposition à Nicolas Maduro.

Dans cette lettre, dont on ignore quand elle a été envoyée, Juan Guaido prie le G7 de "coordonner une action commune qui permettra (de prendre) des sanctions exemplaires contre tous ceux qui violent les droits humains et de mettre fin aux souffrances du peuple vénézuélien", selon des extraits diffusés par la Commission des Affaires étrangères dans un communiqué.

Parmi la cinquantaine de pays qui reconnaissent l'opposant de centre droit comme président par intérim se trouvent la plupart des pays du G7.

Juan Guaido qualifie Nicolas Maduro d'"usurpateur" en raison de l'élection présidentielle "frauduleuse" de 2018 qui lui a permis de se maintenir au pouvoir et il tente de le déloger du palais de Miraflores depuis le mois de janvier, tout en réclamant des "élections libres, transparentes et assorties de garanties".

Le président socialiste jouit, lui, notamment du soutien de la Russie, de la Chine et de Cuba, son plus proche allié en Amérique latine.

La crise politique que traverse le Venezuela se double d'une récession économique qui saigne le pays: selon les Nations unies, près d'un Vénézuélien sur quatre a besoin d'une aide humanitaire d'urgence et l'hyperinflation devrait atteindre 1.000.000% cette année, d'après le FMI.

Et cette "crise humanitaire", a poursuivi Juan Guaido dans sa missive, "a été provoquée par le régime usurpateur de Nicolas Maduro".

A l'inverse, Nicolas Maduro, qui qualifie Juan Guaido de "marionnette" de Washington, estime que la crise est due aux très nombreuses sanctions économiques prises par l'administration de Donald Trump pour le mettre sous pression et, in fine, le déloger de la présidence.

La "solution diplomatique la plus efficace" pour sortir de la crise et "entamer une transition pacifique et démocratique peut se trouver entre les mains des dirigeants du G7", a conclu Juan Guaido dans sa lettre.

Le sommet du G7 à Biarritz (sud-ouest de la France) doit prendre fin lundi à la mi-journée. Le nucléaire iranien et les incendies qui ravagent l'Amazonie au Brésil ont jusqu'à présent dominé les discussions.

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