Accueil Actu

Guyane: Isabelle Autissier opposée au projet Montagne d'or et aux forages Total

La présidente du WWF France, la navigatrice Isabelle Autissier, a exprimé dimanche son opposition à deux projets miniers d'ampleur en Guyane dont celui de mine aurifère Montagne d'or.

"Il est urgentissime de diminuer notre impact carbone", a-t-elle déclaré lors d'un point de presse à Cayenne, disant espérer "que la collectivité territoriale et l’État auront une vraie vision durable" pour la Guyane.

"Il serait étrange, si ce n'est plus, de la part de l’État français compte-tenu du positionnement du président, Macron +champion de la terre+" que le projet Montagne d'or passe, car il "va dans le sens inverse de la durabilité, c'est un gouffre énergétique", s'est-elle inquiété.

"La forêt en Guyane est un atout considérable", elle peut permettre le "développement d'activités et d'emplois solides" grâce à une approche "durable" et non par de la "prédation" du sous-sol a ajouté Mme Autissier, en réponse au plus grand projet de mine d'or à ciel ouvert français qui devrait créer, selon le consortium minier (Columbus gold-Nordgold) 750 emplois directs et 3.000 emplois indirects et dont la fin de l'instruction par les services de l'Etat est attendue pour la fin de l'année.

Isabelle Autissier a aussi rappelé l' "opposition" ferme de l'association non gouvernementale au projet de Total de creuser dans les prochains mois un à cinq puits sous-marins profonds (jusqu'à 3.000 mètres) à environ 200 kilomètres des côtes guyanaises à la recherche d'hydrocarbures.

"Les réponses de Total" aux risques d'une marée noire et des troubles portés à la biodiversité marine par les forages, les explosions ou le rejet en mer de déblais de forage "ne sont pas très solides", a jugé la présidente du WWF.

"Dans son ensemble", le dossier de Total "est bien construit", avait conclu il y a quelques semaines la commission d'enquête, à l'issue de l'enquête qui s'est déroulée du 16 juillet au 23 août.

Le rapport pointait néanmoins la "faiblesse" des études d'impact sur la "toxicite des produits utilisés", "l'impact sur la macrofaune marine notamment du bruit sous-marin" et la "modélisation" incomplète "des conséquences d’une marée noire".

Le préfet de Guyane devra se prononcer en faveur ou défaveur du projet Total dans les prochains mois.

À lire aussi

Sélectionné pour vous