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Migrants: baisse des traversées de la Manche en bateau en 2019

La préfecture du Pas-du-Calais s'est félicitée jeudi d'une baisse en 2019, après une forte hausse en 2018, des tentatives de traversées de la Manche par des migrants qui souhaitent se rendre en Grande-Bretagne à bord de petits bateaux, due selon elle au plan de lutte mis en place par les autorités.

"Depuis le début de l'année et la mise en œuvre du plan, le nombre de traversées" de migrants parvenus à se rendre en Grande-Bretagne en bateau a "nettement baissé" : "il y en a eu 39 d'octobre a décembre 2018" contre "23 sur les trois premiers mois 2019", a indiqué le préfet du Pas-de-Calais Fabien Sudry, devant la presse à Tardinghen, entre Calais et Boulogne-sur-Mer.

Cela représente 286 personnes sur les trois derniers mois 2018 contre 200 environ sur les trois premiers mois de 2019.

"Il y en a toujours malheureusement mais on note un ralentissement très net", a-t-il insisté.

Sur le littoral, "les autorités françaises ont procédé à 22 interceptions de groupes qui ont été empêchés de traverser sur le dernier trimestre 2018, contre 15 sur le premier trimestre 2019", a-t-il précisé.

"Il y a une intensité du travail des forces de l'ordre avec des découvertes de matériel de plus en plus fréquentes", a poursuivi M. Sudry.

Le préfet présentait à la presse les nouveaux matériels dédiés à la surveillance du littoral, notamment des drones, des motocross, des caméras, des lunettes infrarouges ou encore un hélicoptère, pour ainsi surveiller "80 à 90 km de côtes".

Le moyen principal reste l'homme" avec "8 à 15 patrouilles par jour", de deux ou trois gendarmes, sur le littoral, a affirmé de son côté le colonel Bertin Malhet, du groupement de gendarmerie départemental, mais "l'avantage de ces moyens, c'est qu'on gagne beaucoup de temps", avec les drones notamment qui permettent de mieux "repérer" le matériel.

Traverser la Manche sur de petites embarcations, est une voie empruntée "majoritairement par des Iraniens et des Irakiens" qui "représente un risque énorme", a rappelé le préfet.

En effet, la densité du trafic, les courants importants, les hauts fonds, le vent permanent et la température de l'eau rendent la traversée de la Manche très difficile et extrêmement dangereuse.

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