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Projet de loi énergie et climat au Sénat: Wargon assure "la continuité de l'Etat"

La secrétaire d'Etat Emmanuelle Wargon a défendu mardi au Sénat le projet de loi énergie et climat après la démission de François de Rugy, indiquant qu'elle "assurerai(t) la continuité de l'Etat" pour que les débats puissent se dérouler "dans les meilleures conditions possibles".

En préambule à la discussion générale sur ce texte, porté jusqu'ici par le ministre de la Transition écologique François de Rugy, Sophie Primas (LR), présidente de la commission des Affaires économiques, a interpellé le gouvernement sur les délais très contraints imposés pour l'examen d'un texte "qui engage la politique énergétique de la France pour le demi siècle qui vient".

"Le pompon et l'apothéose", a-t-elle déclaré lors d'un rappel au règlement, c'est la démission, seulement quelques heures avant le début de l'examen du texte, de François de Rugy. Mme Primas a remercié Mme Wargon "d'être là", saluant "une forme d'héroïsme" de reprendre ainsi un texte au pied levé.

"J'assurerai la continuité de l'Etat et la représentation du ministère de la Transition écologique et solidaire pour que les débats sur ce texte important puissent se passer dans les meilleures conditions possibles", a déclaré Mme Wargon.

"Il y a en effet urgence car tous les signaux passent au rouge", a-t-elle souligné, citant le récent épisode de canicule ou encore l'actuel épisode de sècheresse.

"Ce qui ce joue, c'est bien l'avenir de la planète", a-t-elle déclaré, affirmant que "les prochains mois à venir devront être ceux de l'accélération écologique".

"Ce texte constitue une étape décisive dans la transition écologique", a également indiqué Mme Wargon.

Le texte fixe plusieurs objectifs ambitieux face à "l'urgence écologique et climatique" : il prévoit d'atteindre la "neutralité carbone" à l'horizon 2050, une baisse de 40% de la consommation d'énergies fossiles d'ici à 2030, contre 30% précédemment, la fermeture des dernières centrales à charbon en 2022...

Il entérine le report de 2025 à 2035 de l'objectif de ramener la part du nucléaire dans la production d'électricité à 50% contre plus de 70% aujourd'hui. Il pérennise le Haut conseil pour le climat instauré en novembre par Emmanuel Macron et prévoit des dispositifs de lutte contre les fraudes aux certificats d'économies d'énergie (CEE).

Il prévoit encore un dispositif progressif sur la rénovation énergétique des logements et les "passoires thermiques".

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