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Souvenirs de Ryder Cup: pour Thomas Levet, c'est "comme participer à la finale des JO"

Thomas Levet, premier Français vainqueur de l'épreuve en 2004 disputée aux Etats-Unis (Michigan), partage avec l'AFP ses meilleurs souvenirs de Ryder Cup, à six mois de l'édition 2018 qui aura lieu en France, au Golf national (Saint-Quentin-en-Yvelines), du 28 au 30 septembre:

"Les meilleurs souvenirs de Ryder Cup, c'est déjà le moment où l'on se qualifie. Au départ, beaucoup de joueurs sont dans le coup mais il faut faire une saison exceptionnelle et avoir la chance de gagner de gros tournois pour en être. Je me qualifie quand je gagne l'Open d'Ecosse et qu'ensuite je joue très bien au British Open. C'est déjà une grosse émotion."

"Ensuite, ça a été le moment où j'ai essayé les tenues de l'équipe. J'habitais l'Angleterre à ce moment-là et j'allais chez le tailleur pour les essayer. Toute la rue était au courant que l'équipe de Ryder Cup allait passer par là et donc le boucher, le fleuriste, le boulanger sortaient de leurs magasins pour nous donner des trucs. Trois kilos de viande, par exemple, qu'on m'a donnés !

"Là-bas, c'est une autre ampleur que ce qu'on connaît en France. Heureusement que la Ryder Cup va arriver en 2018, parce que les Français ne savent pas l'ampleur que c'est."

"Faire la Ryder Cup, c'est comme participer directement à la finale des Jeux Olympiques sans passer par les qualifications. Quand on entre dans le truc, on est déjà dans le vif du sujet. C'est le plus gros tournoi possible, le niveau le plus haut à atteindre en équipe en golf. La Ryder Cup, c'est vraiment le Graal."

"Pendant le tournoi, l'ambiance qu'il y a... Pour la première fois de ta carrière, à part en équipe nationale où il y a un peu d'ambiance, le public prend vraiment partie pour un joueur ou un autre et ça pousse à des performances incroyables."

"Après la victoire, c'est du soulagement, parce que c'est tellement compliqué, tellement dur... On avait pratiquement partie gagnée avant le dernier jour et les Américains nous sont remontés dessus en une heure et demie le dimanche, sur les dix heures de jeu qu'il y allait avoir. C'était beaucoup de pression, beaucoup d'ambiance."

"Puis, tout d'un coup, les parties se sont rééquilibrées, on a pris l'ascendant et on les a écrasés. L'année où j'ai joué, on a vraiment écrasé l'Amérique, donc il y avait du soulagement mais aussi de la fierté d'avoir rempli la mission qu'avait imaginée le capitaine."

Propos recueillis par Raphaëlle Peltier

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