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Volatile, Wall Street hésite entre vert et rouge après le décrochage de la veille

Très indécise, la Bourse de New York évoluait en ordre dispersé en matinée jeudi, après le décrochage des valeurs technologiques la veille, bousculées par une Fed plus pessimiste sur l'inflation, faisant grimper les taux obligataires au plus haut depuis le début de la pandémie.

A 15H40 GMT, l'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, grignotait 0,16% alors qu'il avait perdu plus de 1% à l'ouverture. La veille, il avait plongé de 3,34% mercredi à 15.100,17 points.

Le Dow Jones abandonnait 0,22% après avoir perdu 1,07% à 36.407,11 points mercredi.

L'indice élargi S&P 500 avançait de 0,12% après -1,94% la veille à 4.700,58 points.

Les taux sur les bons du Trésor américains à 10 ans grimpaient à 1,73%, rejoignant des plus hauts depuis le début de la pandémie.

"Les investisseurs réajustent leurs portefeuilles face à une nouvelle ère de l'argent +pas facile+ alors qu'on sort d'une ère de l'argent facile", a résumé Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities pour expliquer l'humeur des investisseurs la veille.

La publication des minutes de la dernière réunion du comité de politique monétaire de la Fed a plombé le marché mercredi. Ses membres ont indiqué, dans un langage sans équivoque, qu'ils envisageaient désormais de relever plus tôt et plus souvent que prévu le taux directeur de l'institution.

En outre, il est désormais question d'entamer la réduction du bilan de la Fed dès après la première hausse de taux. Cela signifie que la Fed va encore moins investir dans des obligations, ce qui pourrait être vu comme un autre tour de vis monétaire par les marchés.

Les valeurs de croissance, comme celle de la tech, "sont confrontées au spectre d'une Fed plus sévère, animée d'une nouvelle volonté de maîtriser l'inflation", a indiqué Patrick O'Hare de Briefing.com.

Des taux plus élevés renchérissent le coût de l'argent pour les entreprises en développement qui doivent investir massivement et les rendent donc moins attractives.

"Le solide repli d'hier suite au compte rendu de la Fed montre que sa campagne de resserrement monétaire de la Banque centrale pourrait être plus sévère qu'on ne le pensait jusque-là", ont indiqué les analystes de Schwab.

Les grands noms de la tech, très volatils, continuaient de perdre du terrain comme Apple (-0,42% après -2,66% mercredi).

Alphabet regagnait du terrain (+1,27 à 2.786 dollars) après avoir été délesté de 4,68%. Mais Netflix lâchait 2,86% à 551 dollars. Tesla chutait aussi de 3,53% à 1.050 dollars après -5,35% la veille.

Sur le plan des données économiques jeudi, les inscriptions hebdomadaires au chômage sont reparties à la hausse aux États-Unis au cours de la dernière semaine de 2021, tout en restant à un niveau très bas, alors que les employeurs font face à une pénurie de main d’œuvre.

Du 26 décembre au 1er janvier, 207.000 personnes se sont inscrites au chômage, soit 7.000 de plus que la semaine précédente. C'est aussi plus que les 198.000 attendus par les analystes.

Témoin d'une forte demande de l'économie américaine, le déficit commercial des États-Unis s'est creusé bien plus que prévu en novembre sous l'effet d'importations de biens records, a indiqué le ministère du commerce.

Le déficit des biens et services avec le reste du monde s'est élevé à 80,2 milliards de dollars, soit une hausse de 19,4% par rapport au mois précédent.

La moitié des secteurs du S&P 500 restaient en territoire positif alors que les valeurs de l'économie traditionnelle retrouvaient les faveurs des investisseurs.

"L'énergie est à nouveau en hausse, les banques, les valeurs industrielles", soulignait Peter Cardillo. Citigroup et Wells Fargo prenaient plus de 1%.

En revanche, le secteur des produits de grande consommation, sensible à des perspectives d'inflation plus tenace, chutaient de 1,41% suivi par les matériaux et les technologies de l'information.

  1. Nasdaq

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