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Wall Street, encouragée sur le front commercial, ouvre en hausse

La Bourse de New York montait à l'ouverture lundi, poursuivant sa course aux records à la faveur d'un regain d'optimisme sur le front des guerres commerciales engagées par Washington.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, gagnait vers 15H05 GMT 0,43%, à 27.464,56 points, après avoir atteint un niveau inédit en séance.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, montait de 0,50%, à 8.428,61 points et l'indice élargi S&P 500 de 0,40%, à 3.079,25 points. Tous deux avaient terminé vendredi à des records.

Wall Street avait alors été stimulée par des statistiques meilleures que prévu aux Etats-Unis, notamment sur l'emploi, et en Chine et par d'apparentes avancées dans les discussions entre les deux pays.

Sur la semaine, le Dow Jones s'était apprécié de 1,4%, le Nasdaq de 1,7% et le S&P 500 de 1,5%.

Lundi, les investisseurs étaient encouragés à l'ouverture par des propos du ministre américain au Commerce, selon JJ Kinahan, responsable de la stratégie de marché pour TD Ameritrade.

Dans une interview sur Bloomberg Television, Wilbur Ross a d'une part souligné qu'après de "bonnes conversations" avec des constructeurs automobiles, les Etats-Unis pourraient ne pas avoir à imposer des taxes douanières supplémentaires sur les importations de voitures. Cela représente un signal positif alors que Donald Trump doit décider d'ici mi-novembre s'il impose ou non des tarifs douaniers supplémentaires sur les voitures importées de l'Union européenne (UE), une menace particulièrement redoutée par Berlin.

- Départ surprise du patron de McDonald's -

M. Ross a par ailleurs fait part de son optimisme sur la conclusion d'un accord commercial partiel avec la Chine d'ici la fin du mois. Et il a également affirmé que l'administration allait accorder "très bientôt" à certaines entreprises américaines l'autorisation de faire du commerce avec Huawei, une décision pouvant être considérée comme un geste de bonne volonté puisque les Etats-Unis ont placé le géant chinois sur une liste noire en l'accusant d'espionnage pour le compte de Pékin.

"Je mets régulièrement mes clients en garde contre des réactions trop émotionnelles à tous les gros titres sur les tarifs douaniers tant que rien n'a été mis sur papier", souligne JJ Kinahan. Mais "on sait très bien que le conflit commercial avec la Chine, et tout ce qui l'entoure, est ce qui compte le plus pour le marché actuellement".

La montée des indices à des niveaux record est surtout, selon lui, liée à la publication de résultats d'entreprises trimestriels meilleurs que prévu malgré les tensions commerciales et aux bons chiffres sur l'emploi américain.

Sur le marché obligataire, le rendement sur le taux à 10 ans sur la dette américaine montait, à 1,775% contre 1,710% vendredi à la clôture.

Parmi les valeurs du jour, McDonald's reculait de 2,51% après avoir annoncé le départ surprise de son directeur général, Steve Easterbrook. Le conseil d'administration a considéré qu'il avait commis une erreur de jugement en engageant récemment une liaison certes "consentie" avec un ou une salariée, mais contraire aux règles de l'entreprise.

L'équipementier sportif Under Armour chutait de 13,67%. Le groupe a dévoilé des résultats trimestriels supérieurs aux attentes mais a aussi abaissé ses prévisions de ventes pour l'année. Dimanche, l'entreprise a aussi confirmé faire l'objet d'enquêtes de la part de la SEC, le gendarme de la Bourse, et du ministère de la Justice, qui soupçonnent l'entreprise d'avoir retouché sa comptabilité pour donner l'apparence de résultats plus solides qu'en réalité.

Ford montait de 1,29%. La direction du puissant syndicat de l'automobile UAW a approuvé vendredi soir un accord préliminaire pour une revalorisation des salaires des employés américains, ce qui devrait éviter à Ford une grève similaire à celle que vient de traverser General Motors (GM). L'accord doit encore être approuvé par l'ensemble des salariés.

La holding du milliarddaire Warren Buffett, Berkshire Hathaway, s'appréciait de 0,79% après avoir dévoilé samedi des résultats supérieurs aux attentes. Le groupe, qui n'a pas fait d'acquisitions majeures depuis plusieurs années, a aussi indiqué avoir fini le trimestre avec 128 milliards de dollars de réserves dans ses coffres.

  1. Nasdaq

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