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Biden menace Poutine de sanctions "comme il n'en a jamais vu" en cas d'attaque contre l'Ukraine

(Belga) Le président américain Joe Biden a dit mercredi avoir menacé son homologue russe Vladimir Poutine de sanctions "comme il n'en a jamais vu" en cas d'attaque contre l'Ukraine, au lendemain d'un entretien entre les deux chefs d'Etat.

"J'ai été très clair, si en effet il envahit l'Ukraine, il y aura de graves conséquences", des "conséquences économiques comme il n'en a jamais vu", a déclaré Joe Biden devant des journalistes à la Maison Blanche. Le président démocrate a toutefois précisé que l'envoi de troupes américaines pour défendre l'Ukraine n'était "pas envisagé" à l'heure actuelle. "Nous avons une obligation morale et légale envers nos alliés de l'Otan, une obligation sacrée" qui ne "s'étend pas à l'Ukraine", a-t-il précisé. Mais une attaque russe entraînerait un renforcement de la présence militaire américaine sur les territoires des pays membres de l'Otan en Europe de l'Est, a prévenu Joe Biden. "Nous serions probablement tenus de renforcer notre présence dans les pays de l'Otan pour rassurer notamment ceux du côté oriental. En plus de cela, j'ai clairement indiqué que nous fournirions également des moyens de défense à l'Ukraine", a-t-il déclaré. Les Etats-Unis, l'Otan et Kiev accusent Moscou de masser des troupes à la frontière avec l'Ukraine en vue d'attaquer le pays. A l'inverse, pour Moscou, le soutien de l'Alliance atlantique à Kiev et les ambitions ukrainiennes de rejoindre l'organisation nourrissent le risque de confrontation militaire dans la région et constituent une menace pour la sécurité de la Russie. Vladimir Poutine a lui jugé mercredi que la Russie avait "le droit de protéger sa sécurité", estimant que laisser l'Otan s'approcher de ses frontières sans réagir serait "criminel". Pays pauvre d'Europe orientale, l'Ukraine est déchirée depuis 2014 par une guerre entre Kiev et des séparatistes dans l'est du pays qui a fait plus de 13.000 morts et a éclaté après l'annexion de la péninsule de Crimée par Moscou. Le gouvernement ukrainien accuse la Russie de soutenir les séparatistes, ce que Moscou nie. (Belga)

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