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Echec d'une motion de censure en Grèce sur le nouveau nom de la Macédoine

(Belga) Le parlement grec s'est retrouvé samedi au centre de la bataille politique balkanique déclenchée par l'accord entre Athènes et Skopje sur le nom de Macédoine. Le gouvernement de gauche d'Alexis Tsipras a finalement facilement survécu à une motion de censure destinée à bloquer l'accord.

Comme prévu, le gouvernement de M. Tsipras, qui dispose d'une majorité de 154 voix sur 300, est donc sorti indemne du vote qui a eu lieu en soirée après d'intenses débats. "Sur les 280 députés présents, 153 ont voté contre la motion", a déclaré un porte-parole du parlement, Yiorgis Varemenos, à quelques heures de la signature prévue dimanche de l'accord entre Athènes et Skopje. Le climat politique s'était tendu des deux côtés de la frontière après l'annonce mardi de l'accord. Salué par l'ONU, l'Union européenne et l'OTAN, il prévoit que l'actuelle "Ex-République yougoslave de Macédoine" soit baptisée "Macédoine du Nord". Quelques centaines de manifestants, dont certains brandissaient des portraits d'Alexandre le Grand, se sont rassemblés samedi devant le parlement à l'appel du "Comité de lutte pour la grécité de la Macédoine". A l'origine de la motion de censure contre le gouvernement Tsipras, le grand parti conservateur de la Nouvelle-Démocratie considère que le règlement constitue un "recul national". "Nous ne diviserons pas les Grecs pour unir les (Macédoniens)", avait lancé son chef, Kyriakos Mitsotakis devant le parlement. Devançant M. Tsipras dans les sondages, il entendait selon les analystes capitaliser la colère des franges nationalistes de l'électorat. M. Tsipras a, lui, salué une occasion d'"éclaircir les responsabilités de chacun envers l'Histoire", défendant le caractère "patriotique" de la solution trouvée. (Belga)

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