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Espagne: les dirigeants de Podemos se félicitent du soutien des militants après la polémique sur leur villa

Les dirigeants du parti de la gauche radicale espagnole Podemos se sont félicités lundi d'avoir été confirmés dans leurs fonctions par les militants malgré la polémique sur leur villa chic.

Cette consultation "marque un avant et un après dans la politique espagnole", a affirmé lors d'une conférence de presse la numéro trois du parti, Irene Montero.

Les militants ont voté de mardi à dimanche à 68% en faveur de son maintien et de celui de son compagnon Pablo Iglesias, numéro un de la formation, à la tête du parti après la révélation par la presse de l'achat par le couple d'une villa de plus de 600.000 euros avec piscine dans une banlieue cossue de Madrid.

"Je crois que la participation et les résultats clôturent le débat qui s'était ouvert sur notre crédibilité, tout en donnant une leçon de démocratie (...) un exemple de ce que nous voudrions que soit ce pays, en établissant des mécanismes révocatoires comme l'un des piliers de la démocratie", a-t-elle encore soutenu.

Plusieurs voix se sont toutefois élevées en début de semaine dernière au sein de la formation sur cette affaire que la presse espagnole a baptisé "Chaletgate" (chalet signifiant villa en espagnol).

31,58% des militants ont d'ailleurs voté contre le couple et la presse espagnole soulignait que l'adhésion à la personne d'Iglesias était bien inférieure au dernier congrès du parti en 2017 où il avait recueilli 89% des voix.

La polémique a prospéré sur le décalage entre cet achat immobilier et les discours d'Iglesias, qui prétendait il y a trois ans représenter "les gens" contre "la caste" dirigeante avant de faire une entrée fracassante au parlement avec 20% des voix. Il fulminait aussi alors contre les politiciens "qui vivent dans des villas".

"Confieriez-vous la politique économique d'un pays à quelqu'un qui dépense 600.000 euros dans une maison de luxe?", avait par exemple demandé le jeune professeur de sciences politiques dans un tweet en 2012 en référence à l'ancien ministre de l'Economie Luis de Guindos.

"Qui fait de la politique doit savoir que ses règles sont injustes (...) et que nombre de décisions personnelles légitimes peuvent être soumises, à juste titre ou non, à l'examen public", a-t-il expliqué dimanche soir sur Facebook, précisant en avoir "pris bonne note" suite à cette polémique.

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