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Euro de volley: les Bleus comptent sur l'effet Bercy pour poursuivre leur rêve

Les volleyeurs français comptent sur l'ambiance de Bercy, où 13.000 supporteurs sont espérés vendredi (21h00) face à la Serbie, pour poursuivre leur rêve jusqu'en finale de l'Euro, où les attend la Slovénie.

"J'ai vu une image sur Instagram de la salle, ça a l'air impressionnant. Si c'est plein, ça va être fou", espère Julien Lyneel, qui découvrira l'enceinte fétiche des sports collectifs français comme la plupart de ses coéquipiers.

Après l'Italie en quarts, c'est un nouveau classique du volley européen qui attend les Bleus, un match contre la Serbie que les Bleus ont souvent trouvée sur leur route pour un podium en grand championnat. "Au niveau de l'excitation, on ne peut pas faire mieux", dit l'attaquant-réceptionneur.

Concentrés et appliqués depuis le début de "leur" Euro à Montpellier puis à Nantes, les Français, champions d'Europe en 2015, ont pu compter sur un groupe solide et n'ont été mis en difficulté qu'à la fin du deuxième set (finalement gagné) contre l'Italie. Résultat: un seul set perdu (au premier tour), à peine un peu plus de neuf heures passées sur le terrain et une confiance complètement retrouvée.

- "On va être en difficulté" -

"On sait que la Serbie va nous poser beaucoup plus de problème, par leur puissance de feu, leur attaque, leur service et leur bloc archi présent", prévient toutefois le sélectionneur Laurent Tillie.

Si l'Italie pouvait se résumer à un passeur de génie, Simone Giannelli, et à deux grands attaquants, Osmany Juantorena et Ivan Zaytsev, la Serbie proposera plus de densité.

"Ils ont trois ou quatre joueurs qui tournent vraiment très bien depuis le début de la compétition. Tous les chiffres montrent qu'on va être vraiment en difficulté", insiste le sélectionneur.

Le pointu de Pérouse Aleksandar Atanasijevic et l'attaquant-réceptionneur de Modène Uros Kovacevic ont inscrit chacun près d'une centaine de points (95 pour Kovacevic et 94 pour Atanasijevic), soit près de la moitié du total de la Serbie.

"Uros, c'est quelqu'un de très technique et filou, qui va taper en vitesse. Il ne compte pas forcément sur la hauteur et la puissance, mais il a une très bonne vista. Ça va être différent de l'Italie", explique Lyneel.

"Ils ne sont pas seuls. Il y a de gros centraux à l'image de Srecko Lisinac et Marko Podrascanin. Il ne faut pas oublier l'expérience de Nemanja Petric et Marko Ivovic. Ils ont une grande complémentarité, une grosse force au niveau de l'attaque", ajoute le Montpelliérain, pour qui la qualité du service français sera importante "pour les faire déjouer en réception".

A l'entraînement jeudi, Lyneel a connu une petite alerte à la réception d'une attaque et souffre "a priori (d')une entorse", selon Laurent Tillie, qui guette l'évolution de la blessure.

- Duo explosif Ngapeth/Boyer -

Si l'on met de côté la Ligue des nations 2019, disputée cet été sans les meilleurs Serbes, la dernière confrontation entre les deux équipes remonte au Mondial-2018 en Bulgarie, avec un revers français au tie-break qui a scellé leur sort dans cette compétition ratée (7e).

Le contexte est toutefois complètement différent. Les Bleus comptent dans leur rang Stéphen Boyer, pointu impressionnant et magistral contre l'Italie en quarts (25 points dont 9 aces). Il forme un duo explosif à l'attaque avec Earvin Ngapeth, à nouveau à 100% après un début d'Euro plombé par une lésion musculaire aux côtes.

De plus, ils ont retrouvé leur efficacité en réception, la meilleure des quatre demi-finalistes dans ce secteur, leur point fort égaré lors des échecs aux JO-2016 (9e), à l'Euro-2017 (9e) et au Mondial-2018 (7e).

La Slovénie a validé jeudi soir le premier billet pour la finale à Paris, en réalisant l'exploit de sortir la Pologne, double championne du monde en titre (2014 et 2018), à Ljubljana. Les coéquipiers de Benjamin Toniutti avaient battu les Slovènes en finale de l'Euro-2015.

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