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Hautes fonctions européennes - Les conservateurs du PPE pas prêts à abandonner la présidence de la Commission

(Belga) Le Premier ministre irlandais, Leo Varadkar, n'a pas caché dimanche son opposition à une éventuelle nomination du socialiste néerlandais Frans Timmermans à la présidence de la Commission européenne. "Je pense que la nuit va être longue et qu'il n'est pas du tout certain que nous aboutirons", a-t-il déclaré à son arrivée à un sommet extraordinaire à Bruxelles.

Le président du Conseil européen Donald Tusk devrait suggérer dimanche soir aux 28 chefs d'Etat et de gouvernement un paquet de nominations aux postes clés de l'UE, incluant le choix d'un social-démocrate - le Néerlandais Frans Timmermans - à la tête de la Commission. Cette piste, probablement négociée entre quelques dirigeants en marge d'un sommet du G20 à Osaka, signifierait que l'Allemand Manfred Weber, candidat principal ("Spitzenkandidat") du PPE, restée la plus grande famille politique européenne à l'issue des élections, n'obtiendrait pas ce poste. "En tant que PPE, nous n'avons pas accepté le paquet négocié à Osaka. La majorité des Premiers ministres du PPE pense que nous ne devrions pas renoncer à la présidence de la Commission si facilement, sans nous battre", a commenté M. Varadkar. Ce dernier a aussi mentionné les réserves de plusieurs pays d'Europe centrale et de l'est à l'égard de Frans Timmermans. Le Premier ministre letton, Krisjanis Karins, a pour sa part estimé que le paquet sur la table n'était pas satisfaisant en matière d'équilibres, que ce soit de genre ou géographique. Il a par ailleurs exprimé ses doutes quant à la possibilité de trouver un accord dès ce sommet. Sur la même ligne, son homologue bulgare, Boyko Borrisov, a affirmé qu'il était "logique" que la présidence de la Commission revienne à M. Weber, étant donné que le PPE restait la plus grande famille politique européenne. La chancelière allemande Angela Merkel, qui semblait prête à soutenir le compromis, donne pour l'instant l'impression d'être isolée au sein du PPE. "Vu comment se présentent les choses, ce ne seront pas des discussions très faciles, c'est le moins que l'on puisse dire", a-t-elle déclaré en arrivant au Conseil européen. Prévue à 18h00, la réunion des dirigeants européens n'avait pas encore débuté peu avant 20h00. (Belga)

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