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Irlande: un référendum en mai pour abroger l'amendement qui rend l'IVG inconstitutionnelle

(Belga) Le gouvernement irlandais s'est accordé sur l'organisation d'un référendum visant à remplacer le 8e amendement de la Constitution, qui reconnait des droits égaux à la vie à une mère et à son enfant à naître. Dans la pratique, cet amendement rend l'avortement inconstitutionnel et illégal en Irlande, une exception étant acceptée depuis quelques années seulement en cas de risque avéré pour la mère.

La date précise du référendum n'est pas encore connue, mais il devrait avoir lieu fin mai. Il s'agirait en cas de victoire du "oui" d'un premier pas vers la légalisation de l'avortement en Irlande, un des pays européens où la législation est la plus restrictive en la matière. De nombreuses femmes enceintes irlandaises se rendent d'ailleurs chaque année au Royaume-Uni pour pouvoir y avorter dans la légalité. Le premier ministre Leo Varadkar a indiqué à la presse, à l'issue d'une longue réunion de cabinet lundi soir, qu'il se ferait le promoteur du 'Yes'. Il a souligné qu'actuellement, les IVG existent bel et bien en Irlande, mais de manière "non sécurisée, non régulée et illégale". Le but sera désormais de rendre une telle intervention "sûre, légale et rare". Le pays ne peut plus continuer à "exporter ses problèmes et importer ses solutions", a résumé le Premier. Le référendum portera sur la possibilité de garder le 8e amendement dans la Constitution, ou de l'abroger. Dans ce dernier cas, un nouvel article devrait alors être ajouté, qui donnera aux assemblées législatives irlandaises la compétence de légiférer sur le sujet de l'avortement. Les débats sur les conditions auxquelles cette pratique serait autorisée, à inscrire dans la loi, devraient alors débuter. Le référendum ne sera donc qu'une première étape, permettant au processus législatif d'être enclenché. Il est cependant obligatoire, en Irlande, pour abroger un amendement constitutionnel. Ce n'est que récemment, en 2013, qu'une loi avait été promulguée qui autorise l'avortement en cas de danger vital pour la mère, première ouverture qui faisait suite au décès d'une femme enceinte. En revanche, ce texte ne prévoit pas l'avortement dans les cas de viol et d'inceste, ni si le foetus est anormal. (Belga)

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