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L’Europe veut-elle nous faire avaler des pesticides?

A un peu moins de trois mois des élections, l'autorisation par l'union européenne du round-up l'an dernier fait toujours débat.

L’été passé la Commission européenne autorisait le renouvellement - pour 5 ans - de la licence du glyphosate. Substance active de désherbants - comme le fameux roundup de Monsanto - il serait pourtant nocif pour l’environnement et la santé. Alors pourquoi est-il autorisé? L’Europe veut-elle nous faire avaler des pesticides?

Pour l'eurodéputé Philippe Lamberts (Ecolo), la réponse est "oui". "C’est très clair que pour la majorité des Etats membres oui, ce qui est bon pour l’industrie chimique est bon pour l’économie et oui avalons du glyphosate parce que si on change de modèle ce sera mauvais. Bonne nouvelle : à Bruxelles il y a aussi le parlement européen et le PE il a une position opposée en disant il faut sortir du glyphosate, il faut sortir d’ailleurs de toute une série d’autres produits chimiques qui sont des poisons", explique-t-il.

"Non je dirais pas parce que l’UE garantit des aliments sûrs et de qualité", estime en revanche l'eurodéputée Anneleen Van Bossuyt (N-VA) "(…) Mais on voit que les citoyens s’inquiètent. Ils veulent plus de transparence dans le processus c’est pourquoi nous aussi on veut plus de transparence dans le processus, plus de recherche indépendante et aussi une politique qui est fondée sur les preuves et la science objective."

Malgré l’autorisation donnée au niveau européen, la Belgique a interdit, depuis le 6 octobre, la vente aux particuliers d’herbicides composés de glyphosate. Mais le lobby du secteur n’a pas dit son dernier mot. Phytofar, l'association réunissant les producteurs d’herbicides, a déposé, en janvier, un recours au Conseil d’Etat -dans l’espoir d’obtenir l’annulation de la décision.

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