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La Commission "n'apprécie pas" la loi belge qui prévoit un paiement par les journalistes

(Belga) La Commission européenne "n'apprécie pas la loi belge" qui prévoit que les journalistes devront s'acquitter d'un droit de 50 euros pour un contrôle de sécurité semestriel obligatoire afin de pouvoir participer aux sommets des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE à Bruxelles, a indiqué mercredi la porte-parole de l'exécutif européen, Mina Andreeva.

Depuis le 1er juin 2018, une nouvelle législation belge prévoit en effet un droit de 50 euros à la charge des employeurs de toute personne faisant l'objet d'un contrôle de sécurité effectué par les autorités belges. "Ce contrôle a actuellement une validité de six mois. Une facture sera envoyée à votre employeur par les autorités belges", expliquait mardi le Conseil européen sur sa page web consacrée aux accréditations. Cette annonce a provoqué le courroux de nombreux professionnels des médias actifs dans la capitale de l'Europe. L'Association générale des journalistes professionnels de Belgique (AGJPB) a également dénoncé une mesure discriminatoire à plusieurs titres et écrit au gouvernement fédéral pour lui demander d'abandonner cette rétribution. Interrogée sur le sujet mercredi, la Commission a indiqué qu'elle ne soutenait pas la loi prise par la Belgique, tout en précisant qu'elle n'imposerait pour sa part pas une telle redevance. "Nous pensons que les journalistes doivent pouvoir faire leur travail dans les meilleures conditions possibles. Si elle est saisie d'une plainte, la Commission - en tant que gardienne des traités - dispose de mécanismes pour l'examiner au regard du droit", a précisé Mme Andreeva. Comme les sommets sont organisés par le Conseil, l'exécutif européen n'a pas fait d'autres commentaires. (Belga)

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