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Le CSA élu à la présidence du Groupe européen des régulateurs de l'audiovisuel

(Belga) Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a été élu jeudi à la présidence du Groupe européen des régulateurs de l'audiovisuel (ERGA), annonce l'organe de régulation belge vendredi dans un communiqué. Ce dernier occupait la vice-présidence depuis 2019.

Depuis plusieurs années, l'ERGA occupe une place grandissante auprès de la Commission européenne. Ce groupe, qui réunit les régulateurs nationaux des Etats membres, a pour principales missions de fournir une expertise technique à la Commission. Il sort par ailleurs des rapports, remet des avis et recommandations et réalise des monitorings et enquêtes. "Occuper la présidence d'un tel groupe représente un honneur mais aussi un défi important pour nos équipes", confie le président du CSA, Karim Ibourki. Lors de sa présidence, le Conseil supérieur de l'audiovisuel sera amené à poursuivre le travail mené par son homologue allemand, le DLM, qui a occupé ce poste au cours des deux dernières années.  Parmi les chantiers en cours, la mise en ?uvre concrète de la directive sur les services de médias audiovisuels (SMA), l'un des projets phares des travaux de l'ERGA. Cette dernière offre un cadre commun pour réguler les médias partout en Europe et fait entrer dans le giron de la régulation des acteurs majeurs comme Netflix, Disney et Amazon. "Aujourd'hui, on constate cependant que tous les États membres n'ont pas encore transposé la Directive SMA dans leur droit national", explique Karim Ibourki. "Sur le principe, cette directive est un pas de géant et va dans la bonne direction, car elle tend à répondre aux grands enjeux de la régulation des médias en Europe, mais c'est sur son application concrète qu'il faudra se pencher." Une des autres priorités de l'ERGA en 2022 sera le Digital Services Act (DSA). Pour répondre aux défis liés aux plateformes en ligne, la Commission européenne planche actuellement sur le DSA, un projet de règlement européen qui devrait voir le jour en 2022. Il vise à créer un environnement en ligne plus sécurisé et davantage protecteur des droits fondamentaux des citoyens européens en augmentant la responsabilité des plateformes en ligne par l'imposition de nouvelles obligations. "Il s'agit ni plus ni moins du seul règlement d'envergure à l'échelle d'un continent pour réguler ces acteurs tentaculaires", souligne Karim Ibourki. "L'Europe pourrait servir d'exemple, y compris aux Etats-Unis, pour autant que nous passions du texte à l'action."  "Le DSA, est notre seule chance avant longtemps d'imposer aux plateformes d'être régulées par des instances motivées par le seul intérêt des citoyens. Nous sommes attendus au tournant", conclut le nouveau président de l'ERGA. (Belga)

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