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Reprise du dialogue entre Londres et Moscou, interrompu depuis 11 mois

(Belga) Des membres des gouvernements britannique et russe se sont rencontrés samedi en Allemagne, marquant une reprise officielle du dialogue au plus haut niveau entre Londres et Moscou, qui avaient gelé leurs relations diplomatiques en mars 2018 après l'affaire Skripal.

Le secrétaire d'Etat britannique à l'Europe, Alan Duncan, et le ministre adjoint des Affaires étrangères russe, Vladimir Titov, se sont entretenus en marge de la conférence de Munich sur la sécurité, a annoncé la Foreign Office dans un communiqué. Le ministère a confirmé qu'il s'agissait de la première rencontre bilatérale au niveau gouvernemental depuis onze mois. Au cours de leurs échanges, Alan Duncan a souligné que les divergences entre les deux pays demeuraient "profondes" et a appelé la Russie à "choisir une voie différente" et à agir en tant que "partenaire responsable", a fait savoir le ministère. M. Duncan "a réitéré la position ferme du Royaume-Uni et de ses alliés face à l'utilisation irresponsable par la Russie d'armes chimiques à Salisbury". Le 4 mars 2018, l'ex-espion russe Sergueï Skripal, installé à Salisbury, dans le sud-ouest de l'Angleterre, et sa fille Ioulia, avaient été visés par une tentative d'empoisonnement au Novitchok, un puissant agent innervant de conception soviétique. Ils s'étaient rétablis après être restés hospitalisés plusieurs semaines dans un état critique. Londres avait accusé Moscou d'être responsable de cette tentative d'empoisonnement, et annoncé en représailles le gel des relations bilatérales et l'expulsion de 23 diplomates russes. Le 14 mars, la première ministre Theresa May avait annoncé suspendre "tous les contacts bilatéraux de haut niveau". En réaction, le Kremlin avait ordonné l'expulsion de diplomates britanniques et la fin des activités du British Council sur son territoire. Alan Duncan a exigé de son homologue que la Russie réponde "aux préoccupations de la communauté internationale" sur plusieurs sujets, notamment sur "ses activités déstabilisatrices" en Ukraine et la "persécution de la communauté LGBT" en Tchétchénie. (Belga)

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