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US Open: à New York, Murray prend un "nouveau départ"

Sevré de tournois du Grand Chelem depuis plus d'un an, Andy Murray, ex-N.1 mondial tombé au 382e rang, la faute à une hanche récalcitrante, n'a pas manqué ses retrouvailles avec l'US Open, lundi à New York.

Pour son premier match dans un tournoi majeur depuis Wimbledon 2017, l'Ecossais de 31 ans a écarté le modeste Australien James Duckworth, 445e joueur mondial, en quatre sets (6-7 (5/7), 6-3, 7-5, 6-3).

S'il n'affiche pas encore le niveau de jeu qui lui a permis de remporter trois titres du Grand Chelem (US Open 2012, Wimbledon 2013 et 2016), Murray ne cachait pas sa joie de renouer avec un des quatre rendez-vous les plus prestigieux du tennis.

"Jouer ce genre de tournois m'a manqué", a-t-il reconnu juste avant son entrée sur un court Louis-Armstrong relooké.

"Je suis très heureux d'être de retour ici. C'est un nouveau départ", a renchéri une fois la victoire en poche l'Écossais de 31 ans, opéré d'une hanche en début d'année après avoir écourté sa saison 2017.

Face à un adversaire qu'il n'avait jusqu'alors jamais affronté, Murray a dû batailler plus de 3h15.

"J'aurais pu mieux me déplacer. J'ai eu un peu de mal avec ça en début de match, je me suis senti un peu lent. Les conditions de jeu étaient beaucoup plus rapides qu'à l'entraînement", a analysé le natif de Glasgow.

"Ca allait beaucoup mieux vers la fin du match. Sur l'avant-dernier point, je suis monté assez vite à la volée. J'ai également maintenu une bonne vitesse sur mon service pendant toute la rencontre", a-t-il poursuivi.

- "Voir comment je récupère" -

Malgré quelques signes visibles de frustration - pas inhabituels chez le Britannique - comme cette raquette brisée après un break concédé en début de quatrième manche, Murray, qui a fait son retour à la compétition mi-juin sur gazon (deux défaites pour une victoire, au Queen's et à Eastbourne) mais avait déclaré forfait à la dernière minute pour Wimbledon, a affiché un visage plus rassurant que lors de ses récentes sorties.

Attentif à ménager son corps encore convalescent, il avait abandonné avant son quart de finale à Washington début août après avoir terminé, en larmes, un match marathon à plus de trois heures du matin (!), son troisième d'affilée en trois sets. Puis il avait chuté d'entrée à Cincinnati, face au Français Lucas Pouille (17e), il y a deux semaines.

Conscient de ses limites actuelles, Murray a toutefois confié avoir des ambitions relativement modestes pour la dernière levée du Grand Chelem de la saison.

"Je frappe beaucoup mieux la balle qu'à Cincinnati. Mais à plusieurs moments, je n'ai pas joué de manière extraordinaire. Je ne m'attends pas à jouer mon meilleur tennis en ce moment", a-t-il reconnu.

Au deuxième tour, Murray affrontera le vétéran espagnol Fernando Verdasco (34 ans), 32e mondial et tombeur de son compatriote Feliciano Lopez en trois sets (6-2, 7-5, 6-4). Avec un point d'interrogation : comment va-t-il gérer l'enchaînement des efforts ?

"C'est la première fois que je joue un match en quatre sets depuis quatorze mois. Il faudra voir comment je récupère", a souligné l'Ecossais. "J'espère que je me sentirai bien et que je pourrai aller de l'avant."

Fini en tout cas les longues séances d'entraînement les jours "off" en Grand Chelem : depuis son coup d'arrêt, l'ex-N.1 mondial a changé ses habitudes et appris à s'économiser pour "conserver autant d'énergie que possible pour les matches."

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