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Ajaccio-Le Havre: Talamoni et Simeoni dénoncent "haine" et "hystérie anti-corse(s)"

Les deux principaux dirigeants politiques de Corse, les nationalistes Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni, ont dénoncé dans deux réactions distinctes mardi la "haine" et "l'hystérie anti-corse" dans la polémique qui a suivi la rencontre de football Ajaccio-le Havre, marquée par de nombreux incidents.

"Suite au déferlement de haine anti-corse de ces dernières heures, en particulier sur les réseaux sociaux, j’ai été saisi par de nombreux Corses estimant qu’il est impossible de ne pas réagir. Je partage ce sentiment", écrit le président de l'Assemblée de Corse Jean-Guy Talamoni dans un communiqué, assurant vouloir former un "collectif d'avocats corses" pour organiser une "riposte énergique" et "faire valoir ainsi les intérêts moraux de notre peuple".

Précisant que dans le passé la "notion de racisme anti-corse" n'avait pas été retenue par la justice, M. Talamoni dit envisager, si cela était à nouveau le cas, de "saisir la Cour Européenne des Droits de l’Homme".

La polémique enfle après les incidents qui ont émaillé dimanche la victoire de l'AC Ajaccio contre Le Havre en prébarrages de Ligue 2, entre le club corse qui dénonce un "lynchage médiatique" et les Normands qui veulent désormais obtenir gain de cause et gagner la rencontre sur tapis vert.

Des plaintes ont été déposées des deux côtés. La Ligue de football professionnel (LFP) a annoncé la tenue de deux réunions "en urgence" mardi pour trancher.

Le président de l'exécutif corse Gilles Simeoni a quant à lui dénoncé sur Twitter un "climat d'hystérie anti-corse" et des "pressions politiques venues du plus haut niveau" avant des réunions décisives prévues à la Ligue de football professionnel (LFP): "la @LFPfr pourra-t-elle être impartiale et préserver le droit qu'a l'@ACAjaccio de jouer à #Aiacciu le match de barrage contre @ToulouseFC, droit acquis sur le terrain?".

Le parti de M. Talamoni Corsica Libera avait aussi dénoncé mardi "les racismes anti-corses": "C’est tout un peuple qui est à nouveau montré du doigt et critiqué avec une violence inouïe". Corsica Libera demande que ce "racisme" "soit condamné sans délai et avec la plus grande fermeté".

Le match, reporté de vendredi à dimanche après le caillassage du bus des Havrais, a été marqué par des échauffourées entre joueurs et un envahissement du terrain en fin de partie. Côté normand, des officiels ont aussi dénoncé des insultes racistes de la part de supporters ajacciens, et même un "coup de pied" contre le président du club, contraint, comme une députée présente, de quitter la tribune officielle avant la fin de la rencontre.

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