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Cadres d'Etat dans le sport : les présidents de fédérations demandent un moratoire à Maracineanu

34 présidents de fédérations olympiques, soit la quasi-totalité, ont écrit vendredi à la ministre des Sports Roxana Maracineanu pour lui demander de maintenir le statut des cadres d'Etat qui interviennent dans leurs structures au moins jusqu'en 2024, selon un courrier consulté par l'AFP.

"Nous, président(e)s de fédérations olympiques, vous demandons, madame la ministre, de bien vouloir accepter un moratoire jusqu'après les jeux de Paris de 2024, date à laquelle les CTS (conseillers techniques sportifs) vous auront démontré leur efficacité pour le rayonnement de la France et le développement du nombre de licenciés et leur place légitime au sein des corps des agents publics", écrivent-ils notamment.

Le Parisien avait révélé vendredi dernier une note de travail du ministère, prévoyant un plan de détachement de ces conseillers techniques sportifs (CTS), d'abord sur la base du volontariat, puis d'office à partir de 2025, avec des compensations financières sous forme de subventions aux fédérations. But de ce plan, participer à l'objectif fixé par Matignon au ministère de supprimer 1.600 postes chez les agents publics du sport entre 2018 et 2022, dans le cadre de la promesse d'Emmanuel Macron de réduire de 50.000 les fonctionnaires d'Etat.

Spécificité française, les 1.600 conseillers techniques sportifs (CTS) sont des fonctionnaires rémunérés par l'Etat (120 millions d'euros en 2016) et placés auprès des fédérations, où ils exercent un rôle essentiel pour le haut niveau et le "sport pour tous". Il s'agit des directeurs techniques nationaux (DTN), des entraîneurs nationaux, des conseillers techniques nationaux et régionaux.

Les patrons de fédé énumèrent leur champ d'intervention: éducation, formations et diplômes, sécurité des pratiquants, santé publique, protection de l'éthique sportive, détection et protection des sportifs de haut niveau etc...

"Les entraîneurs nationaux qui encadrent les équipes de France sont aujourd'hui placés dans l'incertitude professionnelle et déstabilisés alors qu'ils doivent manager les équipes nationales (pour les jeux olympiques) 2020, 2022 et 2024", écrivent-ils aussi.

Pour eux, le statut d'agent de la fonction publique est "une motivation de leur engagement". Vendredi dernier, le ministère des Sports indiquait à l'AFP qu'"il y a des fédérations qui ont manifesté le souhait de récupérer le lien hiérarchique sur ces agents". Parmi les signataires de la lettre apparaissent tous les grands sports (football, basket-ball, handball, athlétisme etc...) mais aussi des disciplines moins en vue, de l'escrime à l'aviron en passant par le badminton.

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