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Cegelec inculpée en Belgique pour avoir recouru à de la main d'oeuvre illégale

(Belga) Cegelec, intégrée en 2014 au sein du géant mondial de la construction Vinci, fait l'objet d'une enquête en Belgique pour avoir recouru à de la main d'oeuvre illégale, selon un article publié mercredi dans Le Soir Mag. La société française et ses sous-traitants ont été inculpés dans ce dossier que l'auditorat du travail de Charleroi espère voir aboutir devant le tribunal correctionel, selon l'hebdomadaire.

L'article avance qu'en 2010, Cegelec, qui a besoin de main d'oeuvre pour des chantiers de câblage pour la Stib et Infrabel, a conclu un accord avec un entrepreneur montois qui ne dispose pourtant pas des moyens suffisants pour répondre à cette demande. Les sous-traitants sont donc suspectés d'être des "négriers" qui mobilisaient des travailleurs très flexibles pour 26 euros de l'heure, soit 10 de moins que le tarif normal. Cegelec disposait ensuite de ce personnel comme s'il s'agissait du sien. Pour conserver la primeur sur les futures commandes, les entrepreneurs montois auraient également recouru au travail au noir et offert des cadeaux à des cadres de l'entreprise tels que de l'argent, des ordinateurs ou encore des câbles de cuivre appartenant à Infrabel volés sur les chantiers. Une enquête judiciaire a été ouverte et la société française a été perquisitionnée en 2014, tandis que deux de ses hauts dirigeants ont été entendus par la justice montoise. Selon le Soir Mag, Cegelec, sa filiale Infra Technics et les deux sous-traitants ont été inculpés en juillet 2017. Le préjudice pour l'État, en additionnant les cotisations sociales et les impôts éludés, est chiffré à 3,1 millions d'euros, affirme encore l'hebdomadaire. (Belga)

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