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Christiane Taubira veut "un vrai milliard" pour lutter contre les féminicides

Christiane Taubira, en déplacement jeudi à Bordeaux, veut "un vrai milliard" pour lutter contre les violences faites aux femmes et les féminicides, estimant que les derniers chiffres sur l'augmentation des violences sexistes et sexuelles, "signent l'échec du gouvernement et notre échec collectif".

Alors que le ministère de l'Intérieur a annoncé jeudi matin que les violences sexuelles enregistrées par les services de police et gendarmerie ont augmenté de 33% en 2021, notamment en raison d'une hausse des déclarations pour des faits anciens, la candidate à la présidentielle était en visite au lieu d'accueil et d'écoute d'hébergement Gisèle Halimi, de l'association APAFED, qui vient en aide aux femmes victimes de violence.

"Ca signe notre échec. L'échec du gouvernement incontestablement mais aussi notre échec collectif", a-t-elle jugé devant la presse, "parce que nous ne pouvons pas nous accommoder, (...) alors que les femmes parlent depuis très longtemps". "Nous ne pouvons pas nous contenter de constater que ces violences perdurent, il faut des mesures sérieuses, déterminantes".

"C'est sûr ça qu'on ne doit pas céder, il faut un vrai milliard d'euros", a-t-elle insisté, se basant sur les recommandations du Haut conseil à l'égalité des femmes et des hommes.

Car dans le milliard déjà consacré par le gouvernement, "il y a aussi des actions conduites pour l'égalité, toutes les heures que les enseignants consacrent à l'égalité, ça, ça doit en sortir. Il y aussi des aides au développement. Donc ça n'est pas satisfaisant", a ajouté Mme Taubira.

Sa concurrente, la socialiste Anne Hidalgo, qui était en déplacement mercredi dans une association à Sarcelles, propose également un milliard d'euros pour la lutte contre les violences faites aux femmes.

Christiane Taubira précise que "pour répondre à peu près correctement aux besoins", il faut aussi "construire au moins 15.000 places d'hébergement supplémentaires", et "au moins dans chaque département, un centre d'accueil sécurisé" pour les mères avec enfant.

Enfin, "il faut changer de génération, il faut apprendre aux gamines et aux gamins que la violence c'est pas une forme d'expression, ça n'est pas une voie, ça n'est pas un mode d'expression, ça n'est pas acceptable", a-t-elle affirmé.

Pour elle "il faut de la sanction, de la répression, mais aussi de l'éducation. On ne pas accepter la banalisation de la violence".

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