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Condamné à 13 ans de réclusion pour viols, un accro aux rencontres en ligne rejugé à partir de lundi

Un homme de 35 ans condamné l'an dernier à 13 ans de réclusion criminelle doit être rejugé à compter de lundi par la cour d'assises d'appel des Hauts-de-Seine pour avoir violé ou agressé sexuellement onze femmes, toutes rencontrées sur internet.

En mai 2017, il avait été reconnu coupable d'avoir violé neuf femmes, parmi lesquelles deux étaient enceintes, dont sa compagne, d'avoir tenté de violer une dixième victime et agressé sexuellement une onzième. Le tout aggravé par la circonstance des rencontres en ligne.

La cour d'assises des Yvelines avait assorti sa peine de cinq ans de suivi socio-judiciaire et d'une injonction de soins.

Le trentenaire se montrait "insistant" sur internet, ne semblant pas supporter "qu'on lui dise non", avait souligné le représentant du ministère public lors de ce premier procès, en requérant quinze ans de réclusion.

L'accusé "avançait masqué, il dissimulait ses intentions purement sexuelles en se présentant comme seul et à la recherche d'une relation sérieuse", avait ajouté l'avocat général.

Une première jeune femme, rencontrée sur le site "Adopte un mec", avait porté plainte pour viol en juillet 2013, suivie par une deuxième trois mois plus tard. Les enquêteurs avaient identifié au total onze femmes qui ne se connaissaient pas et qui relataient des faits comparables survenus cette année-là.

Seules quatre victimes déclarées se sont constituées parties civiles.

A la barre, toutes les jeunes femmes avaient évoqué leur "naïveté" et leur "honte" d'avoir été violées.

Mais leurs avocates avaient souligné qu'il n'était pas question de faire là leur procès en imprudence. "Parce qu'elles seraient inscrites sur un site de rencontres, ça donnerait tous les droits à celui qu'elles rencontreraient?", avait ainsi plaidé Me Isabelle Davroult, qui défend une femme aujourd'hui âgée de 30 ans.

Lors de ce premier procès, l'agresseur présumé, déjà condamné pour divers délits, n'avait eu de cesse d'affirmer que ces femmes consentaient à ces relations sexuelles sans affect et sans préservatif et s'était défendu d'être violent ou méprisant envers la gent féminine.

"J'ai jamais forcé une personne à avoir une relation sexuelle avec moi", avait constamment martelé cet homme, actuellement détenu à la maison d'arrêt d'Osny (Val-d'Oise).

Il "conteste toujours les faits qui lui sont reprochés", a indiqué vendredi à l'AFP son avocat, Fabien Arakelian.

Ce dernier avait plaidé l'acquittement en première instance, estimant les accusatrices de son client "fragiles, et forcément, la parole l'est tout autant".

Le procès doit durer jusqu'à jeudi.

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