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Des milliers de "gilets jaunes" manifestent à Marseille et Montpellier

Plusieurs milliers de manifestants "gilets jaunes" ont défilé sous le soleil samedi à Marseille et Montpellier, tandis que la tentative d'un groupe de "gilets jaunes" niçois de rejoindre l'Italie a échoué, ont constaté des journalistes de l'AFP.

A Marseille samedi, 1.500 "gilets jaunes" ont défilé dans le calme, selon la police. Depuis le Vieux-Port, ils ont rejoint la Plaine, une place du centre-ville en travaux, dont le projet de la réhabilitation de la mairie soulève d'importantes contestations.

Le cortège, qui a emprunté des rues très étroites, est resté uni, lourdement encadré par la police. Vivi Meyrat, 57 ans, "gilet jaune" à Martigues depuis le premier jour, espérait "ne pas se faire gazer comme il y a trois semaines". "Mais on reste jusqu'au bout, pour nos enfants, on veut rien lâcher", assure cette chômeuse.

Une personne a été interpellée avec un couteau en fin d'après-midi, pour "port d'arme prohibé", a indiqué la police.

A Nice samedi matin, plusieurs dizaines de "gilets jaunes" dont Maxime Nicolle, alias Fly Rider, ont pris la route de Vintimille pour tenter de bloquer l'autoroute côté italien.

Bloqués par les gendarmes au péage de la Turbie, ils ont dû emprunter la route de la côte et sont arrivés vers 15H00 à Menton, où les forces de l'ordre les ont empêchés de franchir la frontière.

Interrogé par l'AFP de retour à Nice samedi soir, Maxime Nicolle a raconté qu'un camion barrait la route vers l'Italie et que les contrôles se faisaient "au faciès". Il a assuré qu'il allait porter plainte "lundi ou mardi" pour "entrave à la circulation sur le territoire européen". "Ça pose la question de savoir jusqu'où ce gouvernement est prêt à aller pour réprimer une opposition!", a-t-il dénoncé.

Maxime Nicolle veut aussi porter plainte pour "ce qui s'est passé à Toulouse lors de l'acte X, pour intimidation et menaces de violences de la part des policiers".

À Montpellier, plusieurs centaines de manifestants sont partis de la Place de la Comédie vers 14H30, sous des banderoles clamant : "Macron, rends l'ISF", et "tous unis pour la démocratie et la solidarité".

Marie, auto-entrepreneuse dans l'informatique, a estimé que "si les manifestations se passent mal, c'est souvent le fait des forces de l'ordre. Je viens manifester car c'est important, mais j'ai la boule au ventre. Quand je vois les forces de l'ordre, je me planque, je m'écarte."

Vers 17H00, la police a dispersé les manifestants au canon à eau devant la préfecture de l'Hérault. Des échauffourées ont éclaté dans la soirée, et des feux ont nécessité l'intervention des pompiers, selon la préfecture, qui indique que 8 personnes ont été interpellées.

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