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Des postiers rennais vont reprendre le travail après 132 jours de grève

Les postiers du bureau de Rennes Crimée, d'où est partie en janvier une mobilisation contre la réorganisation des journées de travail, reprendront le travail mardi après 132 jours de grève, a-t-on appris vendredi de source syndicale.

La CGT FAPT 35 a annoncé dans un communiqué avoir signé "un protocole de reprise du travail qui prendra effet les 22 et 23 mai", qui met "fin au conflit le plus long qu'ait connu le département".

Ce protocole "prévoit que la future organisation quotidienne du travail au sein de la plate-forme de distribution du courrier de Rennes Crimée comportera des positions de travail sans coupure déjeuner et des positions de travail intégrant une coupure déjeuner de 45 minutes", a précisé dans un communiqué la direction des services courrier-colis Bretagne de La Poste.

"Ce protocole de reprise du travail prévoit également le comblement immédiat de 5 postes vacants" sur la plate-forme, a ajouté la direction.

Les postiers bretons protestent depuis quatre mois contre le principe des "tournées sacoches" que la direction souhaite généraliser et qui les obligeraient à passer plus de temps à l'extérieur. Ils dénoncent aussi l'instauration d'une pause méridienne de 45 minutes non rémunérée qui équivaut, selon eux, à une double journée de travail, ainsi que la suppression de 10 à 15% des tournées.

"La mise en place de la pause méridienne obligatoire est abandonnée", se félicite la CGT, qui annonce avoir "gagné la transformation de 5 CDD en CDI".

Dans un communiqué distinct, SUD-PTT estime que l'accord est toutefois "loin de satisfaire" les facteurs, jugeant "catastrophique" la gestion du conflit par la direction.

"Au bout de 132 jours de grève, les avancées sont minimales", estime le syndicat SUD, qui réclame toujours "une négociation départementale" faute de quoi "les conflits locaux vont se multiplier au gré du calendrier des réorganisations établies par la direction sur 18 mois", prévient-il.

Rennes Crimée est le bureau le plus mobilisé depuis le début du conflit, avec un taux de 80% de grévistes, selon la CGT.

"Ce bureau était le seul en grève illimitée. Une quinzaine d'autres bureaux du département se sont ensuite greffés sur le mouvement avec des mobilisations plus sporadiques", a précisé à l'AFP Philippe Charles, délégué CGT.

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