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France: saisie de sept tonnes de protoxyde d'azote, ou gaz hilarant

(Belga) Une quantité record de sept tonnes de protoxyde d'azote, aussi appelé gaz hilarant, d'une valeur marchande de 2,75 millions d'euros, a été saisie en décembre en Seine-et-Marne, en France, a annoncé la police nationale lundi sur Twitter.

Encapsulé dans des bouteilles, le gaz a été découvert dans un hangar à Noisiel (Seine-et-Marne), a ajouté une source policière, selon laquelle cette saisie est la plus grosse jamais réalisée en France. Fin septembre, à la suite de l'interpellation de revendeurs de rue et d'une première saisie de bonbonnes de protoxyde d'azote d'un poids total de quatre tonnes, le parquet de Lyon avait ouvert une enquête des chefs de vente à la sauvette, travail dissimulé en bande organisée et vente de produit destiné à faciliter l'extraction de ce gaz pour en obtenir les effets psychoactifs. Confiée à la Sûreté départementale de la DDSP du Rhône, l'enquête a permis de remonter un "réseau international de revente de protoxyde d'azote" et d'identifier un lieu de stockage en Seine-et-Marne, a précisé la source policière. Deux personnes ont été interpellées le 9 décembre au Bourget, dont la tête du réseau, a ajouté cette source, confirmant une information du journal Le Monde. La saisie effectuée porte sur 45 palettes de bonbonnes d'un poids total de 16 tonnes, contenant sept tonnes de gaz encapsulé. Le parquet de Lyon a ouvert une information judiciaire le lendemain et les deux suspects ont été mis en examen et placés sous mandat de dépôt. L'instruction se poursuit "afin de déterminer l'ampleur exacte de ce trafic et en identifier les éventuels co-auteurs ou complices", a indiqué le parquet lundi. En vente libre, le gaz hilarant, que l'on trouve sous forme de cartouches pour les siphons à crème Chantilly ou dans le milieu médical dans un but anesthésiant, est prisé des fêtards et des jeunes, qui en détournent son usage pour son effet euphorisant. La consommation du protoxyde d'azote présente des risques comme l'asphyxie, la perte de connaissance, des brûlures mais aussi, en cas d'usage répété et/ou à fortes doses, de sévères troubles neurologiques, hématologiques, psychiatriques et cardiaques, avertit sur son site internet la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives. Depuis le 1er juin 2021, une loi interdit "de vendre et de distribuer" ce produit "afin d'en obtenir des effets psychoactifs", sous peine d'une amende de 3.750 euros. (Belga)

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