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Griveaux assure que les peines planchers "ne changent rien aux attaques sur policiers"

Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, s'est prononcé jeudi contre le retour des peines planchers, selon lui contraires au "principe de droit français qui est l'individualisation de la peine", et qui "ne changent rien aux attaques sur les policiers".

"Les peines planchers - le syndicat de la magistrature vous l'explique - ça ne change rien aux attaques sur policiers", a déclaré M. Griveaux sur BFMTV et RMC, préférant privilégier des dispositifs existants, comme ceux "qui permettent de réprimer plus durement les atteintes sur les personnes dépositaires de l'autorité publique".

Interrogé sur le passage à tabac de deux fonctionnaires de police à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) lors de la nuit de la Saint-Sylvestre, il s'est prononcé contre la logique qui voudrait que, "chaque fois qu'on a un fait, on fait une loi".

Cette "règle des quinze dernières années" conduirait selon lui à avoir "un nombre de lois invraisemblable sur la sécurité". "Et on voit bien que ça n'a pas d'effet" a-t-il jugé.

En outre, les peines planchers contreviendraient à "un grand principe du droit français", "qui est l'individualisation de la peine", a dit M. Griveaux, "très attaché" à une justice qui "évalue au cas par cas la peine à appliquer".

"Il faut faire confiance à la justice et à nos institutions", a-t-il affirmé. "Un magistrat est aussi en capacité d'évaluer la dangerosité d'une situation, la dangerosité d'un individu et d'individualiser la peine".

Le syndicat de policiers Alliance avait demandé lundi le "retour des peines planchers", abrogées en 2014, pour les agresseurs de policiers, après les incidents de Champigny-sur-Marne.

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