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Harcèlement des jeunes filles en prépa Saint-Cyr: "inacceptable" pour Parly

Insultes, marginalisation, humiliations envers les jeunes filles des classes préparatoires de l'école militaire de Saint-Cyr: la ministre des Armées Florence Parly a jugé vendredi "inacceptables" les cas de harcèlement rapportés par Libération, et a promis des "mesures" contre une "minorité agissante".

"Il est inacceptable au XXIe siècle que des jeunes filles soient l'objet de telles discriminations", s'est indignée la ministre au micro de RTL, après la publication par le quotidien de témoignages accablants d'élèves de prépa au lycée militaire de Saint-Cyr-l'École (Yvelines).

"Pour ce qui me concerne c'est tolérance zéro", a souligné Mme Parly. "Nous redoublerons d'efforts pour que ce comportement de minorité, car il s'agit bien d'une minorité agissante, cesse", a-t-elle ajouté en évoquant la possibilité d'"exclusions" ou de "sanctions éventuelles contre le corps enseignant si celui-ci ne réagit pas".

"Depuis trois ans l'ensemble des établissements scolaires - vous savez que nous avons des collèges, des lycées, des écoles supérieures - ont été inspectés et un certain nombre de dysfonctionnements, y compris graves, ont été relevés", a-t-elle précisé.

"Des mesures ont été mises en œuvre. Il se trouve que dans certains établissements et en particulier un, des agissements inacceptables se poursuivent. Vous pouvez compter sur mon engagement pour que des mesures soient mises en œuvre", a affirmé la ministre des Armées.

Selon les témoignages publiés par Libération, "le sexisme est érigé en système" et "en quasi toute impunité", par un groupe d'élèves ultraconservateurs surnommés les "tradis" dont l'objectif est de "saper les ambitions des étudiantes" aspirant à devenir officiers.

En 2015, la section "sciences économiques" de la prépa Saint-Cyr a été supprimée aux motifs de "comportements discriminatoires à l’égard des élèves féminines" et de "conduites vexatoires et blessantes" de la part des tradis, rapporte Libération.

"Une mesure forte" qui a permis de "largement améliorer le climat ces quatre dernières années", selon le porte-parole de l’armée de Terre, le colonel Benoît Brulon, cité par le quotidien.

"Reste une problématique dans une section", celle des lettres, reconnaît dans Libération le général Pierre Liot de Nortbecourt, adjoint au directeur des ressources humaines de l’armée de terre en charge des lycées militaires et des écoles de formation initiales.

"De la méchanceté, des bêtises, un effet de groupe", réagit le général, en évoquant "de jeunes garçons qui sont déjà dans le collimateur des autorités du lycée".

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