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JO-2018: Fourcade avait le vent en poupe

Martin Fourcade en or et à la hauteur de Killy, Anaïs Bescond en bronze: le vent a tourné en faveur des Français lundi, alors que les conditions climatiques difficiles ont encore repoussé les débuts du ski alpin et perturbé les épreuves des JO-2018.

L'heure de la revanche avait sonné pour Fourcade, blessé dans son orgueil dimanche avec sa décevante 8e place en sprint.

22 secondes de retard au départ, une balade drapeau à la main à l'arrivée: le numéro 1 mondial avait envie de remettre les pendules à l'heure.

Le voici désormais à la hauteur de Killy, icône des Jeux de Grenoble 1968 avec son grand chelem alpin (slalom, descente, slalom géant).

Un demi-siècle pour égaler une légende et peut-être trois jours avant de lui passer devant.

Car Fourcade est encore engagé dans quatre épreuves, dont deux où il sera le grand favori (l'Inviduel et la mass-start) et deux par équipes (relais messieurs et mixte).

Anaïs Bescond, elle, ne pouvait rien faire face à l'Allemande Laura Dahlmeier, dominatrice de la poursuite comme elle l'avait été samedi du sprint.

Mais en remontant de la 19e à la 3e place "Nanasse" a enfin affiché au grand jour ce que tout le milieu savait depuis longtemps: une puissance rare quand l'effort est intense.

Celle qui fait figure d'ancienne chez les Bleues avec Marie Dorin était plutôt destinée à briller en relais, spécialité où elle a obtenu la plupart de ses meilleurs résultats aux Mondiaux (quatre 2e places en relais, une médaille d'or et d'argent en relais mixte) mais elle a su saisir sa chance pour s'octroyer enfin sa part de lumière personnelle après 11 années de présence sur le circuit.

- Journée monumentale -

"Les JO c'est le Graal (...) Je suis super contente, a déclaré la Française. J'ai tout donné et je vais vraiment savourer ça. Je ne me rends pas vraiment compte. Je m'en rendrai compte quand j'aurai la médaille autour du cou, là ça sera vrai, réel."

La France en est donc désormais à trois médailles, dont deux en or après celle de Perrine Laffont qui a ouvert la voie dimanche sur les bosses.

Mardi, la France possède de belles chances de médailles, avec Pinturault et Muffat-Jeandet qui ont remporté les deux seuls combinés de la saison. Une spécialité française face à l'appétit féroce de l'Autrichien Marcel Hirscher.

Enfin, tout cela, c'est si la météo le permet. Car les bourrasques ont mis à mal l'organisation huilée des Jeux, lundi encore.

D'abord en repoussant une nouvelle fois l'entrée en lice du sport roi des JO, le ski alpin, donc: après la descente masculine dimanche, c'est le slalom géant qui a fait les frais de rafales ayant parfois atteint les 100 km/h. Cela promet jeudi une journée monumentale, qui verra les deux manches du slalom géant dames entourer la descente masculine.

Ensuite en transformant en quasi loterie l'épreuve de snowboard slopestyle dames.

- 'Pas une bonne publicité' -

"Je ne pense pas qu'il s'agissait d'une compétition juste et je suis un peu déçue que l'organisation ait maintenu le programme. En ce qui me concerne, je ne pense pas que c'était une bonne publicité pour le snowboard féminin", a ainsi lâché l'Autrichienne Anna Gasser, championne du monde 2017, seulement 15e lundi.

Le titre est revenu à l'Américaine Jamie Anderson, déjà sacrée à Sotchi en 2014.

"La FIS se donne toujours pour objectif que les athlètes puissent réussir leurs meilleures performances, ce qui selon certaines concurrentes n'étaient pas le cas aujourd'hui. Mais la nature des sports d'extérieur implique aussi de s'adapter aux éléments", a rétorqué la Fédération internationale de ski.

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