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JO-2020/Escrime: les sabreuses françaises en finale et assurées d'une médaille

Les sabreuses françaises se sont qualifiées, dans la douleur, pour la finale du tournoi olympique par équipes grâce à leur victoire 45 à 39 face à l'Italie, samedi à Chiba, où elles seront opposées pour l'or à la Russie concourant sous pavillon neutre.

La finale est prévue à 19h30 locales (12h30 françaises).

Mais que les Bleues se sont fait peur !

Alors qu'elles menaient largement 30-14, le septième assaut entre Charlotte Lembach et Michela Battiston, la remplaçante de l'équipe transalpine, entrée pour tenter le tout pour le tout, a tourné au cauchemar: 18 à 5 pour l'Italienne !

Manon Brunet reprenait alors les choses en main, lors de l'avant-dernier assaut (5-1, pour un total de 40-33), avant que Cécilia Berder ne monte sur la piste, en finisseuse.

Face à Rossella Gregorio, "Céc'" a eu du mal (5-6) mais grâce au petit matelas de touches d'avance, la qualification en finale était finalement acquise, au grand soulagement et à la joie du camp français.

Interrogée en zone mixte sur ce fameux 7e assaut, Charlotte Lembach a souri: "ah je savais que vous alliez m'en parler !"

"C'est ça qui est beau dans une équipe: il peut y avoir des trous (mais) je suis avec trois collègues magnifiques et elles ont fait en sorte que je mette au moins les cinq touches (pour terminer l'assaut, ndlr), c'était le plus important", a expliqué la Strasbourgeoise.

- "inspirant" -

"On lui a dit +tu prends une vague mais tout ce qu'on te demande, c'est de marquer ces cinq touches+", ont renchéri ses coéquipières, saluant leur adversaire, Michela Battiston, qui a été "très forte sur ce relais: ce qu'elle a fait, c'est inspirant !".

Il s'agit de la première finale olympique pour les Tricolores du sabre féminin.

Cette épreuve n'a en effet été introduite qu'à Pékin en 2008 et n'était pas programmée à ceux de Londres en 2012. Seuls deux titres olympiques ont donc été décernés pour l'instant dans cette compétition, à l'Ukraine à Pékin et à la Russie en 2016. C'est dire si celui de Tokyo excite toutes les convoitises.

Favorites sur le papier, de par leurs résultats aux récents Mondiaux (championnes du monde en 2018 et vice-championnes du monde en 2019), les Françaises avaient prévenu, après leur quart remporté facilement (45 à 30) face aux États-Unis, que les Italiennes étaient de sérieuses clientes.

C'est donc dans une ambiance électrique qu'a débuté la rencontre, les "daje, su, forza" du camp italien répondant aux "allez Noune" (le surnom de Manon Brunet, médaillée de bronze en individuel lundi) et "allez Chachou", notamment lors du septième assaut.

Il en faudra des encouragements contre la Russie et ses deux médaillées en individuel - la championne olympique Sofia Pozdniakova, et sa compatriote Sofya Velikaya, médaillée d'argent et N.2 mondiale.

"La Russie, ça va être un enfer, elles ont toutes des styles différents. Elles sont fortes mais on va partir au combat et se battre jusqu'au bout pour cette médaille olympique", a promis Manon Brunet.

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