Accueil Actu

Lille: 500 manifestants contre le congrès du FN

Quelque 500 personnes, selon la préfecture, ont manifesté dimanche à Lille contre le Front national qui tenait congrès ce weekend dans la capitale des Flandres, jugeant sévèrement le possible changement de nom du parti d'extrême droite.

A l'appel de la Confédération national du travail (CNT), de Sud Solidaires ou encore du NPA, ces manifestants, portant pancartes et banderoles appelant à la "dissolution du FN", ont défilé à mi-journée dans le centre de Lille, loin du congrès du parti organisé au Grand palais.

"On ne veut pas laisser la place de Lille au FN, ils essaient de se refaire une santé sur leur bastion nordiste", a dénoncé à l'AFP Olivier Treneul, porte-parole de Sud Solidaires. "On résiste aux idées véhiculées par ce parti, qui gangrènent la société."

Pour Marc Ascione, de Riposte anti-fasciste, venu de Paris, "avec la montée de l'extrême droite en Allemagne, en Autriche, en Italie, il faut réagir et cette manifestation est un espoir".

"Il faudrait être beaucoup plus nombreux, les gens ne se rendent pas compte des dégâts de la montée du rejet de l'autre", a déploré Didier Hecmert, formateur au numérique d'une quarantaine d'années.

Yhem Ghourchi, éducatrice spécialisée de 42 ans, qui affirme être une "Française d'origine tunisienne", a souligné de son côté que la France "c'est vivre le métissage".

Ces manifestants ont vilipendé un changement de nom du FN, qui pourrait être proposé par Marine Le Pen dans son discours de clôture dimanche: "Quelque soit le nom tout à l'heure, les idées d'extrême droite existeront", a jugé Olivier Treneul.

"Ils veulent effacer la trace" du racisme, a abondé Marc Ascione, "mais ça sera ressenti comme +On a tourné la page et on fait un FN assagi+, comme une tentative pour finir de se dédiaboliser".

Marine Le Pen a été sans surprise réélue dimanche présidente du FN. La finaliste de la dernière présidentielle, 49 ans, entame un troisième mandat à la tête du parti qu'elle dirige depuis qu'elle a succédé à son père, Jean-Marie Le Pen, en 2011.

À lire aussi

Sélectionné pour vous