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Lundi, c'est la rentrée pour plus de 12 millions d'élèves

Finies les vacances: plus de 12 millions d'élèves retournent lundi à l'école, pour une rentrée marquée notamment par la poursuite des dédoublements de classes et la réforme du lycée, dans un climat a priori apaisé entre le ministre et le monde enseignant.

- La rentrée en chiffres -

Quelque 12,4 millions d'élèves franchiront lundi les portes des écoles (6,7 millions), collèges (3,4 millions) et lycées (2,3 millions), auxquels s'ajoutent 207.500 apprentis et 273.000 élèves dans des établissements qui dépendent des ministères de l'Agriculture et de la Santé. Ils suivront les cours dispensés par 871.000 enseignants répartis dans les 61.900 écoles et établissements scolaires du public et du privé.

Parmi eux, Laetitia, professeure en maternelle dans une école d'un quartier défavorisé (REP) de Paris: "Même si c'est ma 18ème rentrée, il y a toujours une petite appréhension". Comme chaque année, elle a préparé sa classe (le matériel, les affichages, les livres...) depuis plusieurs jours déjà pour que "tout soit prêt pour l'accueil des enfants le jour J".

- Priorité au primaire -

Cette année encore, le gouvernement insiste sur l'importance des premières années d'école. Cette priorité se traduit en cette rentrée par l'instauration de l'abaissement à trois ans de l'âge de l'instruction obligatoire, contre six aujourd'hui.

Par ailleurs, la réduction des effectifs dans les classes de CP et CE1 des quartiers défavorisés (Rep et Rep+) s'achève. Quelque 300.000 élèves sont concernés cette année, et ils devraient être 450.000 d'ici la fin du quinquennat, le président Emmanuel Macron ayant annoncé au printemps qu'elle serait étendue progressivement aux classes de grande section en éducation prioritaire.

- Une réforme du bac toujours risquée -

Le ministre Jean-Michel Blanquer s'est attelé à cette réforme sur laquelle nombre de ses prédécesseurs se sont cassé les dents. Le nouveau bac, resserré autour de quatre épreuves écrites et d'un grand oral, ne verra le jour qu'en juin 2021. Mais il se prépare en amont et des changements interviennent cette année pour les élèves de Première, qui seront les premiers à passer l'examen sous sa nouvelle forme. Les séries S, ES et L sont supprimées et remplacées par des enseignements de spécialités.

Pour Nour, la rentrée en Première, dans le Lot-et-Garonne, n'aura lieu que mardi matin. "On va être les premiers à tester la réforme du lycée, c'est un peu l'inconnu", s'inquiète-t-elle. "J'ai hâte de revoir mes amis et de voir comment va se passer la rentrée mais on est tous un peu stressés".

Contestée par un certain nombre d'enseignants, la réforme a provoqué en juin une grève inédite des correcteurs du bac.

- Un plan contre la violence à l'école -

Décidé après le braquage l'an dernier d'une professeure avec une arme factice dans un lycée de Créteil (Val-de-Marne), ce plan a été présenté par Jean-Michel Blanquer cette semaine, après de nombreux reports. Ont notamment été annoncés la mise en place d'un protocole de responsabilisation des parents d'enfants violents, la création d'un référent violence en milieu scolaire dans chaque département ou encore le renforcement des procédures disciplinaires.

- Des éco-délégués -

Quelque 250.000 éco-délégués, un par classe au collège et au lycée, seront désignés pour mettre en place des actions écologiques au quotidien. "Nous voulons faire de l'Éducation nationale le fer de lance?" de la défense de l'environnement, indique le ministre.

- Des profs inquiets pour leurs salaires et retraites -

Les syndicats enseignants ont quasiment tous noté cette semaine un "changement de ton" du ministre à leur égard, après une fin d'année particulièrement tendue.

Pour autant, ils espèrent désormais être entendus, et obtenir rapidement des revalorisations salariales, après le gel du point d'indice depuis plusieurs années.

Autre sujet d'inquiétude: la réforme des retraites qui, de l'aveu même du gouvernement, risque de pénaliser les enseignants, dont les primes sont faibles par rapport à d'autres fonctionnaires. "C'est le dossier brûlant de la rentrée", a résumé cette semaine Stéphane Crochet, du syndicat SE-Unsa.

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