Accueil Actu

Meurtre de Mireille Knoll: un an après, hommage à Paris dans une synagogue

(Belga) Quelque 200 personnes, dont une large majorité de fidèles, se sont réunies dimanche soir dans une synagogue parisienne pour rendre hommage à Mireille Knoll, une femme juive dont le meurtre il y a un an avait suscité l'indignation, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le 23 mars 2018, le corps de cette femme de 85 ans, atteinte de la maladie de Parkinson, avait été retrouvé lardé de 11 coups de couteau et partiellement carbonisé dans son appartement d'un immeuble HLM de l'Est parisien. Mme Knoll a été "assassinée parce qu'elle était juive", avait alors affirmé le président Emmanuel Macron. L'hommage était organisé dans une synagogue du XIe arrondissement que fréquentait la victime, ancienne rescapée de la rafle du Vel d'Hiv. Ses deux fils, Daniel et Allan, ont livré des discours dénonçant un "laissez-faire" autour des actes antisémites en France, qui ont connu une poussée de 74% en 2018 selon les chiffres officiels. "Cessons d'être aveugles et sourds aux cris de haine et de mort qui sont vociférés contre notre civilisation ! ", a intimé Allan Knoll, très ému. "Qu'est ce qui a changé depuis un an ? (...). Aujourd'hui on pose des croix gammées sur nos valeurs et on insulte nos académiciens", a ajouté son frère Daniel, en référence aux récents tags sur les portraits de Simone Veil à Paris et les injures proférées contre le philosophe Alain Finkielkraut lors d'une manifestation de "gilets jaunes". "Le combat contre l'antisémitisme est notre priorité, a assuré le secrétaire d'Etat à l'Intérieur Laurent Nuñez. Ces appels à la haine du juif, ce n'est pas et ce ne sera jamais la France." "C'est un combat qui nécessite des moyens spécifiques. Personne n'aura raison de notre envie de vivre notre religion", a affirmé Joël Mergui, président du Consistoire, organisateur de la cérémonie. L'enquête sur le meurtre de Mme Knoll a permis d'identifier deux suspects, mis en examen avec la circonstance aggravante de l'antisémitisme: Yacine Mihoub, le fils d'une voisine, âgé aujourd'hui de 29 ans, et Alex Carrimbacus, un marginal de 22 ans ayant des antécédents psychiatriques. Le mobile et les circonstances du crime restent toutefois encore incertains. (Belga)

À lire aussi

Sélectionné pour vous