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Mondiaux de judo: les podiums se refusent aux Bleus, en attendant Agbegnenou

Au tour de Sarah-Léonie Cysique (-57 kg) de caler au pied du podium : après trois jours de compétition, et avant l'entrée en lice de leur carte maîtresse Clarisse Agbegnenou mercredi, les médailles continuent d'échapper aux Bleus aux Championnats du monde de judo, mardi à Tokyo.

Si, comme pour Mélanie Clément (-48 kg) et Amandine Buchard (-52 kg) auparavant, le podium s'est dérobé de justesse sous les pieds de Cysique, qui dispute à 21 ans ses premiers Mondiaux, la jeune judoka s'est cependant distinguée dans la course au sésame olympique. Une catégorie où ça se bouscule côté français, avec Hélène Receveaux, à peine de retour d'une fracture du talon et stoppée elle dès le deuxième tour, mais aussi Priscilla Gneto et Automne Pavia, pas sélectionnées pour le rendez-vous tokyoïte.

"Elle a fait une belle journée, elle a été forte, elle a montré qu'elle était très proche des meilleures de la catégorie", salue son entraîneure à l'Insep Lucie Décosse au micro de la chaîne L'Equipe.

"Je me dis que c'est faisable, que je n'étais vraiment pas loin, je suis très triste mais je vais m'en remettre et me remettre au boulot. Je me dis que c'est quand même très bien, je suis assez contente de moi", opine Cysique, entre larmes et sourire. "Je me sentais assez bien, dans ma tête et physiquement. J'étais vraiment très sûre de moi, bien prête à combattre."

"Après ma non-sélection pour les Championnats d'Europe (fin juin à Minsk, où seule Gneto avait été retenue ndlr), je pensais que j'avais perdu ma chance, on m'en a donné une autre et je me suis dit qu'il fallait que je leur prouve qu'ils n'ont pas eu tort", explique la vice-championne du monde juniors et championne d'Europe juniors 2018.

- Trois sur six -

Victorieuse de ses trois premiers combats de la journée, Cysique s'est ensuite inclinée une première fois en quarts de finale, contre la future championne du monde, la Canadienne Christa Deguchi (ippon), puis dans son combat pour une troisième place, face à la championne olympique en titre, la Brésilienne Rafaela Silva, seulement par waza-ari.

Entre les deux, elle a dominé la championne d'Europe 2018 et vice-championne d'Europe 2019, la Kosovare Nora Gjakova (ippon).

Si les judokas françaises accumulent les cinquièmes places sur les tapis nippons, c'est moins brillant côté messieurs. Aucun des quatre premiers engagés n'a atteint les quarts de finale, qui ouvrent la voie vers les médailles.

Son décuple champion du monde Teddy Riner faisant l'impasse sur les Mondiaux-2019, le judo tricolore compte sur son autre collectionneuse d'or, Clarisse Agbegnenou, pour débloquer son compteur mercredi. Vice-championne olympique 2016 et invaincue depuis vingt mois, Agbegnenou a l'occasion de devenir, à 26 ans, la première judoka française quadruple médaillée d'or mondiale (devant Décosse, Emane et Deydier, couronnées trois fois).

Sur ses terres, précisément celles où est né le judo, le Japon a lui conquis son troisième titre de la compétition - sur six attribués jusque-là - grâce à l'irrésistible Shohei Ono (27 ans), victorieux de ses six combats par ippon et désormais triple champion du monde en -73kg (2013, 2015 et 2019). A un an des JO-2020 dans la capitale nippone, un scénario idéal, qu'il a toutefois accueilli sans émotion apparente.

Sacrée en -57 kg, Deguchi a elle marqué l'histoire du judo canadien en lui offrant, à 23 ans, la toute première couronne mondiale de son histoire en venant à bout en finale de la Japonaise Tsukasa Yoshida, championne du monde sortante et N.1 mondiale, dans le golden score par waza-ari.

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