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Nadine a vécu 10 ans à côté du meurtrier présumé d'Angélique: elle lui aurait confié son petit-fils sans hésiter

David Ramault, 45 ans, a été mis en examen et placé en détention provisoire dans la nuit de lundi à mardi pour la séquestration, le viol et le meurtre, mercredi à Wambrechies près de Lille, d'Angélique, 13 ans, a-t-on appris auprès de son avocat. Dans la ville où résidait le présumé meurtrier et Angélique, c'est toujours la stupéfaction. Une ancienne voisine du suspect se confie.

David Ramault, 45 ans, a été mis en examen et placé en détention provisoire dans la nuit de lundi à mardi pour la séquestration, le viol et le meurtre d'Angélique. Selon Me Eric Demey, son avocat, la préméditation et la récidive légale n'ont pas été retenues. David Ramault avait été condamné en 1996 pour "viol avec arme sur mineure de moins de 15 ans", "attentats à la pudeur aggravés" et "vol avec violence". Il avait alors été inscrit au fichier judiciaire national automatisé des auteurs d'infractions sexuelles (FIJAIS), entraînant des obligations qu'il a "globalement suivies", selon le parquet.

Lundi, le procureur de la République de Lille a livré le récit glaçant du viol et du meurtre d'Angélique, 13 ans, dont le corps a été retrouvé dimanche dans une commune voisine. Au même moment, le suspect devait être présenté à un juge.

Selon le procureur Thierry Pocquet du Haut-Jussé, il exprime beaucoup de regrets. Dans des lettres écrites après son crime et adressées à sa famille, "il parle de troubles, de pulsions, de choses de sa vie qui sont en désordre".

Condamné en 1996 pour "viol avec arme", "attentats à la pudeur aggravés" et "vol avec violence", l'homme en garde à vue depuis samedi soir était inscrit au fichier judiciaire national automatisé des auteurs d'infractions sexuelles (FIJAIS). Il n'était pas soumis à une obligation de soins, a précisé le magistrat.

Quand vous pensez que son aîné est du même âge qu'Angélique!

Dans la ville où résidait le suspect et Angélique, c'est la stupéfaction. Notre correspondant en France a interrogé Nadine. Elle a habité pendant dix ans juste à côté du meurtrier présumé. "Il était prêt à rendre service, il était charmant. Il était impliqué dans l'école de mon petit-fils avec son fils. Je suis allée au carnaval pour habiller les enfants, et il était là pour faire des crêpes. Angélique elle était de toute confiance, elle est partie avec quelqu'un qu'elle connaissait à 100%. Moi je l'aurais vu au parc, il m'aurait dit 'Je peux prendre Florian à la maison?', moi j'aurais dit 'Oui, vas chez David, Mamie te récupère après'. Quand vous pensez que son aîné est du même âge qu'Angélique! Ils ont joué ensemble! Comment peut-on faire ça? Il est malade! C'est un malade, c'est tout", s'exprime cette ancienne voisine, toujours sous le choc.


Le corps de la jeune fille était dévêtu lorsque les policiers l'ont trouvé

Le décès d'Angélique, 13 ans, disparue mercredi et retrouvée morte dimanche à Quesnoy-sur-Deûle (Nord), à quelques kilomètres au nord de Lille, est lié à une "asphyxie traumatique", a expliqué le procureur.

Lors de la découverte du corps vers 01H45, a-t-il relaté, "le corps de la jeune fille est entièrement dévêtu, le médecin légiste constate un coup sur la tête et des traces de sang (...). L'autopsie qui vient d'être achevée a confirmé des traces compatibles avec les abus sexuels reconnus (par le suspect, ndlr) et le décès lié à une asphyxie traumatique".

Interpellé samedi soir, le suspect avait très rapidement avoué les faits et emmené les enquêteurs à l'endroit où il avait "abandonné le corps de la jeune fille". Un chemin forestier de Quesnoy-sur-Deûle, une ville voisine de Wambrechies.

C'était plus fort que moi

Ce père de deux enfants, chauffeur de bus chez Transpole, la société de transports publics lillois, a expliqué aux enquêteurs que lors de son jour de repos, mercredi, en l'absence de sa famille en vacances dans le sud, il est passé devant le jardin où jouait la jeune fille, une ancienne voisine qu'il connaît. "Il dit qu'il a eu envie d'elle et de la ramener chez lui: il dit 'C'était plus fort que moi, j'étais comme dans un état second'", a relaté le procureur.

Prétextant avoir des objets à lui remettre pour ses parents, il l'amène chez lui. "Il la fait parler et très rapidement en vient à poser des questions de plus en plus intimes, elle cherche à partir, et comme il l'en empêche elle se met à crier", a poursuivi le magistrat.

Tout s'enchaîne ensuite en moins d'un quart d'heure: il la maintient de force, la déshabille, l'emmène dans les toilettes et s'y enferme à clé avec elle. "Comme elle tente de se débattre, il lui donne une gifle, puis va lui imposer une fellation et des pénétrations digitales", a continué M. Pocquet du Haut-Jussé. "Ensuite il prend le pantalon de la jeune fille, qu'il passe autour de son cou et l'étrangle. Il indique que lorsqu'elle a commencé à se débattre, il a compris qu'il fallait qu'il la tue", a-t-il ajouté.

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