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Près de Lyon, le maire de Bron insulté et menacé, son véhicule caillassé

Le maire LR de Bron (métropole de Lyon), Jérémie Bréaud, a annoncé jeudi avoir fait l’objet la veille au soir d’insultes, de menaces physiques et de jets de projectiles, tandis que son véhicule était caillassé.

"La voiture de la municipalité dans laquelle je me déplaçais avec mon équipe a été défoncée sur un parking. Un groupe d'une dizaine d'individus âgés d'une vingtaine d'années nous a ensuite insultés et nous a lancé des projectiles, comme des canettes, des cailloux et morceaux de bois", a précisé Jérémie Bréaud à l'AFP.

Le premier magistrat de cette commune de 40.000 habitants de l’Est lyonnais a publié sur sa page Facebook un cliché du véhicule aux vitres brisées et à la portière enfoncée.

L'incident s'est produit alors qu'il se déplaçait avec l'un de ses adjoints et son directeur de cabinet dans un quartier de sa ville.

"Ces insultes, ces agressions, ces caillassages sont totalement inacceptables en République et les consignes sont très clairement données au préfet pour retrouver les auteurs et les traduire devant la justice", a réagi jeudi après-midi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, en marge d'une visite à Marseille.

Élu en juin, M. Bréaud a placé son action sous le signe de la sécurité avec une augmentation massive des effectifs de la police municipale et le déploiement renforcé de la vidéosurveillance.

"On dérange celles et ceux qui ne respectent rien et qui agissent en toute impunité. On gêne les trafics de drogue", estime-t-il.

Le mois dernier, des tags menaçant de mort Jérémie Bréaud avaient été découverts sur la palissade d’un chantier de la ville, dans le même quartier que d'autres découverts le 22 octobre, qui menaçaient déjà l'élu de décapitation.

Ces menaces en octobre avaient conduit le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin à offrir une protection à l'élu, moins d'une semaine après l'assassinat du professeur d'histoire Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine. "Je n'ai jamais rien vu venir. Peut-être que cela sera rediscuté aujourd'hui. Je laisse (le ministère) faire son travail", commente aujourd'hui M. Bréaud après ces nouveaux incidents.

Les réactions étaient nombreuses à droite jeudi, LR demandant "d'instaurer des peines-plancher pour ceux qui commettent ce type de violences". "De telles violences sont intolérables et ne peuvent rester sans réponse", a affirmé le président LR du Sénat Gérard Larcher.

"Il ne sert à rien de déplorer l’ensauvagement de la société tant qu’il n’y aura pas de réponse pénale implacable" a affirmé sur Twitter le chef du parti Christian Jacob, tandis que le patron du groupe LR à l'Assemblée Damien Abad demandait au gouvernement "des actes forts et concrets pour que les élus de la Nation puissent être protégés".

Le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez a lui aussi demandé au ministère de l'Intérieur de "tenir parole avant qu'il ne soit trop tard".

Sur la chaîne CNews, la présidente déléguée du groupe LREM à l'Assemblée nationale, Aurore Bergé, a dénoncé des "violences intolérables", en appelant au renforcement de "l'échelle des sanctions".

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