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Publication des parrainages: Fabius suggère d'étudier la question en début de quinquennat

Le président du Conseil constitutionnel, Laurent Fabius, a suggéré mardi que la question controversée de la publication des noms des élus accordant leur parrainage à un candidat à l'Elysée soit examinée en début de quinquennat "plutôt qu'à la fin".

"Il a été décidé (en 2016) que les parrainages donneraient lieu à publication", a rappelé M. Fabius lors d'une conférence de presse, avant l'ouverture officielle jeudi de la course aux 500 signatures pour que les prétendants à l'Elysée puissent être formellement candidats lors de l'élection des 10 et 24 avril.

"C'est ce qui a été fait en 2017 et, cette fois-ci, le texte n'ayant pas été modifié, c'est la même pratique qui s'appliquera", a-t-il assuré, reconnaissant que la publication en ligne des noms des maires et des élus qui accordent leur signature à un candidat "donne lieu à contestation", en allusion à la demande de plusieurs candidats que cette signature soit anonyme.

"Mais je dirais qu'il serait sans doute de bonne pratique démocratique que cette question, qui revient quand même à chaque fois, si elle doit être examinée et tranchée, le soit plutôt en début de mandat qu'à la fin lorsque l'on butte sur les délais", a suggéré le président du Conseil constitutionnel, chargé de vérifier la validité des parrainages.

Il a rappelé qu'une loi organique serait nécessaire pour modifier cette "règle", et souligné qu'il ne lui appartient pas de "prendre position. Ce n'est pas à moi de faire la loi. Je dois vérifier qu'elle est appliquée et conforme".

La course aux parrainages débutera jeudi avec la publication du décret de convocation des électeurs, qui doit être adopté la veille en Conseil des ministres. Les près de 42.000 élus, dont environ 34.000 maires, habilités à parrainer un candidat auront jusqu'au vendredi 4 mars à 18H00 pour les transmettre "par voie postale" exclusivement au Conseil constitutionnel.

"Cette période sera d'un peu plus de cinq semaines, plus longue qu'en 2017 où elle avait été de trois semaines", a souligné M. Fabius, précisant qu'il "proclamera" lui-même la "liste définitive" des candidats le lundi 7 mars.

Comme lors de chaque présidentielle, de nombreux candidats se plaignent publiquement de manquer de signatures: la RN Marine Le Pen, le LFI Jean-Luc Mélenchon ou encore le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan ont récemment révélé qu'ils n'avaient pas encore les 500 parrainages.

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