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Roland-Garros: l'éclaircie Caroline Garcia

A une semaine de Roland-Garros, Caroline Garcia représente l'éclaircie bleue dans un ciel français bien nuageux avec le forfait de Jo-Wilfried Tsonga et les difficultés des autres meilleurs Français, Lucas Pouille, Gaël Monfils, Kristina Mladenovic...

La Lyonnaise de 24 ans est la seule à présenter un bilan encourageant à la quasi-fin de la préparation sur terre battue.

Après un départ discret à Charleston début avril (défaite face à Alizé Cornet en huitièmes de finale), elle s'est hissée jusqu'en demi-finales à Stuttgart et Madrid- l'équivalent d'un Masters 1000 chez les messieurs - avant de céder en quarts de finale à Rome face à la N.1 mondiale Simona Halep, double finaliste de Roland-Garros (2014, 2017).

Quart-de-finaliste l'an passé à Paris, Garcia peut prétendre faire au moins aussi bien sur le papier, d'autant qu'elle est depuis octobre dernier une membre bien installée du top 10 (7e mondiale actuellement). Un classement qui devrait lui permettre d'éviter des "gros poissons" dès les premiers tours.

Ses victoires face à Maria Sharapova, double championne de Roland-Garros, et l'Ukrainienne Elina Svitolina (à Stuttgart), l'une des prétendantes au titre Porte d'Auteuil, peuvent représenter des matches "référence". Mais ses défaites sèches face à des spécialistes de l'ocre, comme la Néerlandaise Kiki Bertens (6-2, 6-2 en demies à Madrid) et Halep (6-2, 6-3 en quart à Rome) ont prouvé qu'il lui faudrait élever le niveau pour aller très loin.

Pour Mladenovic, la donne est bien différente. Avec seulement trois victoires en huit rencontres sur terre battue, les repères sont minces. Ses pleurs et son abandon, en raison de vertiges, d'entrée à Rome n'ont fait que renforcer les doutes à l'approche de Roland-Garros, même si la N.2 française a depuis rejoué - et perdu - en double. Son niveau actuel lui permettra-t-il d'atteindre les quarts de finale comme l'an dernier?

Dans le tournoi messieurs, si un Français se qualifiait pour les huitièmes de finale, ce serait presque un miracle au vu du contexte pour le moins inquiétant.

Blessé depuis début février et contraint de subir une opération - début avril - du genou gauche, Tsonga a renoncé aux Internationaux de France. Or, c'est le seul des joueurs en activité à avoir atteint deux fois le dernier carré (2013, 2015).

- Génération vieillissante -

Les pépins physiques, méformes ou encore problèmes de confiance n'ont guère épargné les trois autres "néo-Mousquetaires" qui commencent à être rattrapés par l'âge (ils ont tous plus de 30 ans).

Richard Gasquet est le seul à avoir atteint les quarts de finale dans un Masters 1000 sur terre battue, à Monte-Carlo, mais n'a guère brillé depuis (une victoire, trois défaites) et a ressenti des douleurs à une hanche à Rome.

Depuis son retour à la compétition début mai après sept semaines d'arrêt (dos), Monfils n'a remporté qu'un seul match en trois tournois sur terre battue, face au Géorgien Nikoloz Basilashvili (alors 77e mondial à Madrid).

Il lui reste un tournoi pour se reconstituer des ambitions avant Roland-Garros, celui de Lyon où son ami Gilles Simon, qui enchaîne les déceptions depuis son titre en tout début de saison à Pune (Inde), tentera aussi de se redonner des couleurs.

- Le bilan guère réjouissant de Pouille -

Le bilan du N.1 tricolore Lucas Pouille n'est guère plus réjouissant sur terre battue. Après son week-end très prometteur en Coupe Davis, début avril à Gênes où il avait battu Andreas Seppi et surtout Fabio Fognini, un client coriace sur terre, le Nordiste a sombré.

A Rome, il a tout juste évité une cinquième élimination consécutive dans ses tournois cette année, en battant de nouveau Seppi. Mais il a ensuite chuté face au Britannique Kyle Edmund, l'une des valeurs montantes du circuit.

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