Accueil Actu

Sophie Le Tan avait disparu après une visite d'appartement en France: l'assassin présumé interrogé ce vendredi au procès

Au cinquième jour du procès de Jean-Marc Reiser, les assises du Bas-Rhin tenteront de savoir vendredi, en interrogeant l'accusé, ce qui est véritablement arrivé à Sophie Le Tan, étudiante tuée et démembrée en 2018.

"Il est pressé de pouvoir s'expliquer, je l'ai senti frustré d'être réduit au silence", note l'un de ses avocats, Me Francis Metzger.

Hyper procédurier, l'accusé n'a eu de cesse de compulser ses dossiers et de passer des notes manuscrites à ses conseils depuis le début du procès lundi.

"Il est maintenant face à ses juges dans un ultime passage de vérité", considère Me Metzger, en espérant "qu'il demande pardon".

Pour son premier interrogatoire sur le fond, qui commencera à 14H00, l'homme de 61 ans devrait maintenir les explications qu'il a données depuis ses aveux début 2021: il aurait été pris d'un "état de fureur" incontrôlable quand la jeune femme, montée chez lui, a refusé ses avances. Il l'a frappée, elle est tombée sur la cuvette des toilettes et est morte.

Vu son lourd passé judiciaire, il a décidé, après un moment de prostration, de découper le corps et de s'en débarrasser dans une forêt vosgienne.

Jugé pour assassinat, il conteste avoir prémédité cet homicide, malgré les annonces immobilières fictives créées pour, semble-t-il, attirer des étudiantes.

"Les faits, je les ai reconnus, je ne les conteste pas", mais "il n'y avait pas d'intention d'homicide de ma part", avait encore insisté lundi Jean-Marc Reiser.

"Nous ce qu'on veut savoir c'est: qu'a-t-il fait exactement à Sophie avant de la découper en morceaux ? On ne le saura malheureusement jamais", a par avance regretté Me Gérard Welzer, avocat de la famille Le Tan.

Quand il a fini par reconnaître avoir tué Sophie Le Tan en janvier 2021, Jean-Marc Reiser a affirmé qu'il avait oublié lui avoir donné un rendez-vous pour visiter son appartement. Il dit l'avoir rencontrée par hasard dans la rue en bas de chez lui, elle était blessée à la main, il lui a proposé de monter chez lui pour la soigner.

Une version mise à mal jeudi par les témoignages de deux voisins ayant croisé Sophie Le Tan dans le hall de l'immeuble. "Elle était seule. Je ne l'avais jamais croisée. Quand j'ai ouvert la porte, elle m'a souri", a raconté une voisine.

"C'est un joueur d'échec, il anticipe et il joue avec son interlocuteur", a prévenu jeudi une experte psychologue devant la cour.

Le verdict est attendu mardi.

À lire aussi

Sélectionné pour vous