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Sport, associations: feu vert de l'Assemblée à un budget en hausse

L'Assemblée nationale a voté vendredi le projet de budget sport, jeunesse et vie associative pour 2020, en hausse de plus de 20%, un chiffre contesté par les oppositions qui y voient de l'"affichage".

Les députés ont adopté en première lecture ce budget, s'élevant à 1,23 milliard d'euros en crédits de paiement (+24%) et 1,42 milliard en autorisations d'engagement (+21%).

La ministre des Sports Roxana Maracineanu a vanté un "acte fort" dans la hausse de 9,8% du seul budget de son ministère. Cette hausse est toutefois essentiellement due à l'enveloppe destinée aux chantiers des Jeux olympiques de 2024, avec 129 millions d'euros à l'établissement public dédié.

"Le ministère et l'Agence (nationale du sport) auront les moyens de leurs ambitions", a assuré la ministre, tandis que plusieurs députés d'opposition ont dit leurs doutes sur l'atteinte des objectifs, en particulier celui de 3 millions de pratiquants supplémentaires d'ici à 2024.

Ils ont aussi rappelé la crise sur le sort des conseillers techniques sportifs (CTS), qui "s'enlise et n'a que trop duré" d'après Régis Juanico (app PS).

"Le sport n'est pas considéré comme une priorité", a déploré Marie-George Buffet, ancienne ministre PCF pour ce domaine, Alain Ramadier (LR) évoquant aussi l'"absence de cap clair" et relevant comme d'autres qu'"à périmètre constant, ce budget n'évolue guère".

Sur le volet jeunesse et vie associative, plusieurs orateurs ont estimé les crédits (663 millions d'euros, +8,4%) insuffisants mais des amendements y compris LREM pour augmenter le soutien aux associations ont été rejetés.

Les oppositions ont surtout pointé un déploiement du service national universel (SNU, 30 millions d'euros pour 2020) "au détriment du service civique".

Créé en 2010 pour des missions d'intérêt général, le service civique, ouvert aux 16-25 ans, est non obligatoire. Le SNU, promesse d'Emmanuel Macron, devra être accompli à terme par tous les jeunes.

Dans l'hémicycle, le secrétaire d’État chargé de la Jeunesse, Gabriel Attal, a affirmé que ce service national universel deviendra "un rite de passage important" et que les missions seront de "qualité" et ne se substitueront pas à des emplois fixes.

Alors que Sabine Rubin (LFI) critiquait le côté "martial" du SNU avec "des pompes en guise de punition" et des "incidents" comme lors de "la présentation de Pétain comme le vainqueur de Verdun", M. Attal a épinglé "outrances et caricatures". Concernant le maréchal Pétain, cela vient d'une "fausse vidéo qui a circulé notamment via des comptes sur les réseaux sociaux qui viennent de l'extrême droite", a-t-il déclaré.

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