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Un an de prison ferme requis contre l'homme qui a giflé Marie Laguerre en pleine rue à Paris 

Un an de prison ferme et six mois avec sursis ont été requis jeudi à Paris contre un homme qui avait giflé une jeune femme, Marie Laguerre, dans une rue de la capitale fin juillet, un incident dont les images avaient soulevé l'indignation.

Le parquet a également requis le maintien en détention et une obligation de soin pour le prévenu. Cet homme de 25 ans reconnaît les violences, mais nie avoir tenu des propos obscènes à la victime, âgée de 22 ans.

L'affaire avait éclaté le 25 juillet, lorsque Marie Laguerre avait publié sur Facebook un billet racontant son agression, images de vidéosurveillance à l'appui. Elle y accusait l'homme de lui avoir adressé des bruits et remarques à connotation sexuelle.

"J'ai donc lâché un +ta gueule+ en traçant ma route. Car je ne tolère pas ce genre de comportement", écrivait-elle. L'homme lui avait alors jeté un cendrier, avant de la gifler violemment devant des témoins, en pleine journée.

Les images avaient suscité l'indignation, aussi bien en France qu'à l'étranger, sur fond de débat sur le harcèlement de rue.

Le prévenu a en revanche affirmé avoir dit à la jeune femme que le rouge lui allait très bien. "N'importe quel homme a déjà parlé à une femme dans la rue", a-t-il plaidé. "Vous cherchez la petite bête", a résumé le jeune homme, souvent insolent, à la présidente qui l'interrogeait.

Aux policiers, lors de sa garde à vue, il avait expliqué que Marie Laguerre était "grave aguicheuse", "qu'elle se dandinait". Mais il nie désormais avoir dit cela.

Marie Laguerre a rapporté avoir eu après cette agression des troubles du sommeil et de l'appétit, et souffert d'anxiété. Elle s'était vu prescrire 15 jours d'ITT (incapacité totale de travail) psychologique et un jour d'incapacité physique.

"Ce dossier parle de violences faites aux femmes et de harcèlement de rue", a déclaré la procureure. Le prévenu est cependant jugé pour "violences" uniquement.

Le prévenu, "au profil psychologique fragile", "au profil violent et impulsif" est "dans une position de déni", a déploré la procureure. "On aurait espéré de la réflexion", a-t-elle ajouté.

La décision était attendue dans l'après-midi.

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